Cordonnier bossu
Alectis alexandrina, communément appelé cordonnier bossu, est une espèce de poissons marins de la famille des carangues.
Le nom de genre vient de du grec ancien, aléktôros (αλέκτωρ) = coq. Allusion aux noms de coq de mer, poule de mer et poisson-coq, alors appliqués aux membres du genre Zeus, dans lequel Alectis alexandrina avait été placé à l'origine (nom de remplacement pour Gallus Lacepède 1802, qui signifie aussi coq, déjà utilisé pour un genre d'oiseaux). Fishbase indique une autre étymologie pour le nom de genre, mais sans indiquer de source : Alectis proviendrait du nom de l'une des trois Erinyes de la mythologie grecque.
Le nom d'espèce vient de la ville d'Alexandrie en Égypte d'où provient l'holotype.
Scyris, le nom du genre réhabilité, proviendrait d'un nom utilisé par Oppien pour un poisson que Cuvier aurait utilisé pour nommer le genre.
Ca
CarnivoreUn carnassier ou carnivore est un être vivant dont le régime alimentaire est principalement fondé sur la consommation de chairs ou de tissus d'a...
Pl
PlanctonivoreUn planctonivore, planctotrophe ou planctophage est un animal se nourrissant de plancton. Sont planctivores divers poissons (le Requin baleine, le ...
Ov
OviparesL'oviparité est une stratégie de reproduction d'une espèce où l'ovule à maturation au sein de la femelle est ensuite pondu sous la forme d'un ...
So
SolitaireA
commence avec— Marie-Louise Bauchot, dans Lévêque et al., 1992. Faune des poissons d'eau douce et saumâtre d'Afrique de l'Ouest. ORSTOM/MRAC, série Faune Tropicale, Tome 2, page 674.
La taille maximale de Alectis alexandrina est de 100 cm pour un poids maximal de 3,2 kg, toutefois sa taille habituelle est d'environ 60 cm.
Alectis alexandrina se rencontre dans l'Atlantique (depuis la pointe sud du Portugal jusqu'à l'Angola), en Méditerranée (le long des côtes de l'Afrique du Nord), dans le sud de l'Adriatique et en mer Noire. Sa présence dans le bassin oriental de la Méditerranée est considérée comme sporadique bien que ses captures aient semble-t-il augmenté au début du XXIéme siècle tel que montré par des recherches faisant appel à la science participative. Sans qu'il ne soit possible de savoir s'il s'agit réellement d'une augmentation des densités de cette espèce thermophile ou si cela est dû à un manque de données dans les périodes antérieures. Des larves d'A. alexandrina ont été récoltées dans le neuston au large d'Israël.
Cette espèce vit jusqu'à une profondeur maximale de 70 m.
Ce taxon se rencontre dans les pays suivants : Albanie, Algérie, Angola, Bénin, Cameroun, Chypre, Croatie, Côte d'Ivoire, Espagne, Gabon, Gambie, Ghana, Gibraltar, Grèce, Guinée équatoriale, Guinée-Bissau, Guinée, Israël, Italie, Liban, Liberia, Libye, Malte, Maroc, Mauritanie, Monténégro, Nigeria, Portugal, République arabe sahraouie démocratique, République du Congo, République démocratique du Congo, São Tomé-et-Principe, Serbie, Sierra Leone, Syrie, Sénégal, Togo, Tunisie, Turquie, Égypte. Voir figure.
La mention de cette espèce dans les habitats littoraux de l'île de Sumbawa en Indonésie, est certainement une erreur d'identification.
Les adultes sont solitaires et vivent près du fond. Les jeunes sont plus pélagiques et se laissent parfois dériver et pénètrent dans les eaux saumâtres (estuaires et lagunes côtières).
L'espèce est classée « Mo » (espèce Marine occasionnelle) dans la classification écologique d'Albaret pour les espèces de poissons des milieux estuariens et lagunaires d'Afrique de l'Ouest. Cela correspond à une espèce marine, parfois présente mais rare dans les estuaires et les lagunes côtières, avec une faible abondance, ne s'y reproduisant pas, et étant faiblement euryhaline. Cela est en phase avec la classification de Whitfield où elle est classée parmi les « Marine stragglers » (marins errants ou occasionnels marins), ce qui correspond à des « espèces de poissons marins qui se reproduisent en mer et dont seule une petite partie de la population globale pénètre dans les estuaires ou les utilise. La plupart de ces espèces sont confinées dans les estuaires inférieurs, où elles sont peu nombreuses »
Un certain nombre de parasites ont été indiqués comme liés à cette espèce, notamment :
Cette espèce est un prédateur généraliste de premier niveau se nourrissant principalement de macro-crustacés. En particulier elle se nourrit de crevettes, dont Crangon crangon dans les eaux d'Afrique de l'Ouest, mais aussi de calmars et de poissons.
Alectis alexandrina est une espèce commune, d'intérêt commercial limité, qui a été évaluée pour la Liste rouge de l'UICN des espèces menacées en 2013. L'espèce était alors classée dans la catégorie "Préoccupation mineure" et la révision des espèces de poissons de l'Atlantique Est de 2016, a maintenu ce classement. En 2023 aucune mesure de conservation n'est mise en place pour cette espèce. Mais dans son aire de répartition, elle est susceptible de se rencontrer dans plusieurs aires marines protégées.