Porc
Royaume
Phylum
Subphylum
Classe
Commande
Famille
Genre
ESPÈCES
Sus scrofa domesticus
Taille de la population
784.83 Mlnlnn
Durée de vie
9-12 years
Vitesse de pointe
17
11
km/hmph
km/h mph 
Poids
50-350
110-770
kglbs
kg lbs 
Longueur
900-180
354.3-70.9
cminch
cm inch 

Sus domesticus • Cochon domestique, Cochon

Sus domesticus est un mammifère domestique sentient, omnivore de la famille des Suidae (Porcins). Appelé porc (du latin porcus) ou cochon ou encore cochon domestique, il est resté proche du sanglier avec lequel il peut se croiser.

Montrer plus

Le statut taxonomique a changé au cours du temps : après avoir longtemps considéré le porc comme une sous-espèce du sanglier (Sus scrofa), sous le nom de Sus scrofa domesticus, le code international de nomenclature zoologique (CINZ) a décidé de classer cette forme domestique (et de nombreuses autres) comme espèce séparée, afin d'éviter les confusions entre les populations sauvages et domestiques, tout en laissant la liberté de décider d'inclure ou non les animaux domestiques dans le concept d'espèces sauvages, conformément aux objectifs déclarés de liberté taxonomique dans le CINZ (dans le chapitre : 5. Recommendation for the names of domestic forms). Dans les faits, le CINZ n'a pas été suivi. C'est ainsi que la classification conserve le statut du porc comme une sous-espèce de sanglier (Sus scrofa). Sus domesticus (ou Sus domestica) est donc soit une sous-espèce nommée Sus scrofa scrofa,,, soit une sous-espèce nommé Sus scrofa domesticus,,.

La femelle adulte est la truie (coche), la jeune femelle élevée pour la reproduction est une cochette, le mâle est le verrat et le jeune cochon (avant le sevrage) s’appelle porcelet, cochonnet, goret (ou cochon de lait dans l’assiette), le jeune porc sevré se nomme nourrain (ou nourrin).

Le terme désigne aussi la viande fournie par cet animal qui est la viande la plus consommée dans le monde alors même que le porc fait l'objet d'un interdit alimentaire dans certaines religions (dans le judaïsme, l'islam et trois églises chrétiennes : l'adventisme, l'Église orthodoxe éthiopienne et l'Église kimbanguiste). La production se concentre dans trois zones : l'Europe (y compris la Russie), l'Asie (notamment la Chine) et l'Amérique du Nord (le Canada – l'un des plus grands producteurs, avec notamment le Québec – et les États-Unis). La Chine avec 46 millions de tonnes (2003) produit presque la moitié du total mondial.

Montrer moins

Apparence

Leur corps fait entre 90 cm et 1,80 m de long et ils mesurent entre 0,7 et 1 m au garrot une fois adulte.

Montrer plus

Ce sont des animaux courts sur pattes, ayant une tête grande par rapport à leur corps, et de grandes oreilles. À cause de la forme de leur dos, les porcs ne peuvent que très légèrement relever la tête.

Le premier porc ressemblait bien plus à un sanglier qu'à un cochon, mais avec le temps, son museau s'est raccourci, son crâne s'est élargi, sa masse musculaire a diminué au point que certaines espèces de porc ont presque entièrement perdu leur poils.

La cause principale est que les humains ont sélectionné des races à la morphologie et au caractère leur convenant. Autrefois plus petits et rustiques et adaptés à la vaine pâture ou à la stabulation en forêt, les porcs sont devenus de plus en plus gros. Aujourd'hui, les élevages industriels utilisent des variétés de grande taille, à croissance rapide.

En raison d'une demande croissante, le « grand porc blanc » a presque complètement évincé différentes races de porc laineux au XXe siècle. Certaines races (ex : porc craonnais et porc flamand) ont plus récemment disparu (respectivement en 1958 et dans les années 1960),.

Montrer moins

Vidéo

Habitudes et mode de vie

  • Jacques Verroust, Michel Pastoureau, Raymond Buren, Le Cochon. Histoire, symbolisme et cuisine, Éd. Sang de la Terre, 1987 ; rééd. 1998
  • Michel Pastoureau, Le Cochon. Histoire d'un cousin mal-aimé, Gallimard, collection Découvertes (numéro 544), 2009, 160 p. (ISBN 2-07-036038-5)
  • Mike Darton, Les miscellanées de Trott le cochon, Le Courrier du Livre, 2011, 96 p. (ISBN 978-2-7029-0943-0) ; recueil / anthologie
  • Michel Pastoureau, Le Cochon, préface de Jean-Pierre Coffe, Gallimard, collection Albums Beaux-Livres, 2013, 128 pages illustrées (ISBN 9782070142620)
  • Youri Volokhine, Le porc en Égypte ancienne : mythes et histoire à l'origine des interdits alimentaires, Liège, Presses universitaires de Liège, coll. « Religions : comparatisme-histoire-anthropologie » (no 3), 2014, 310 p. (ISBN 978-2-87562-036-1, présentation en ligne),,.
  • Philippe Walter (dir.), Mythologies du porc : actes du colloque de Saint-Antoine-l'Abbaye (Isère), 4-5 avril 1998, Grenoble, Jérôme Millon, 1999, 316 p. (ISBN 2-84137-086-0, présentation en ligne).
  • Guillaume Doizy, « Le porc dans la caricature politique (1870-1914) : une polysémie contradictoire ? », Sociétés & Représentations, no 27,‎ janvier 2009 (DOI 10.3917/sr.027.0013)

Comportement saisonnier

Régime et nutrition

Concernant l'alimentation, les deux types de méthodes les plus souvent employés sont l'alimentation par soupe ou l'alimentation par aliments secs. Ces derniers sont utilisés pour les porcelets après sevrage puis vient la soupe pour l'engraissement intensif. L'alimentation multiphase consiste à donner plus d'azote aux animaux selon les périodes pour éviter les gaspillages et limiter les pollutions. On apporte ainsi plus d’azote aux truies reproductrices pendant la lactation, et moins pendant la gestation. L'alimentation comprend de même plus d’azote pour les porcs charcutiers en phase de croissance, quand ils passent de 25 à 70 kilogrammes et elle devient moins riche pendant la « finition ».

Montrer plus

Bien que naturellement omnivores, les porcs de ce type d'élevage consomment essentiellement des végétaux (soja, maïs, etc.) et des produits provenant des industries alimentaires : minéraux, co-produits de l'industrie laitière et de la meunerie, huile végétale, acides aminés de synthèse notamment la lysine. Dans la pratique l'alimentation des porcs intensifs est très industrialisée et codifiée avec des aliments différents selon l'âge et le stade physiologique (au moins six aliments différents).

Montrer moins

Régime Omnivore

Habitudes d’accouplement

COMPORTEMENT D’ACCOUPLEMENT

La période de gestation est habituellement de cent-quinze jours (que la sagesse populaire retient comme « trois mois, trois semaines et trois jours »).

Montrer plus

À la suite d'une intense pression de sélection, très exacerbée par le développement de l'insémination artificielle et notamment pour des raisons de consanguinité, le porc fait partie des espèces domestiquées sensibles à la cryptorchidie (non- descente ou descente anormale des testicules chez l'embryon ou le porcelet mâle). Selon l'INRA, sur la base d'enquêtes faite en abattoirs, cette malformation génitale fluctue entre 0,5 et 2,2 % des mâles. Les différentes races y sont plus ou moins sensibles mais au sein d'une même race, le taux de mâles victimes de cette pathologie ne varie pas (ex : héritabilité estimée à 0,21 au sein de la « race Duroc » et à 0,28 pour la race « Landrace »). 80 % des ectopies testiculaires sont unilatérales et 20 % sont bilatérales, comme chez le chien. Chez le porc, l'ectopie est plutôt abdominale qu'inguinale et elle est située à gauche plus qu'à droite. Elle est souvent associée aux hernies et semble plus fréquente quand la taille de la portée diminue.

Traditionnellement, chaque foyer de paysans élevait quelques porcs pour son alimentation et ces porcs divaguaient librement aux abords de la ferme. Ils se nourrissaient souvent seuls, avec ce qu’ils pouvaient trouver en fouinant la terre avec leur groin, à la recherche de vers, de racines et de détritus en tous genres. Les naissances avaient lieu au printemps, ce qui permettait de les engraisser à l’automne avec les glands et les châtaignes.

Environ 24 millions de cochons sont abattus chaque année en France pour l’alimentation humaine. D'autres, jugés trop faibles après leur naissance, sont tués par « claquage », méthode consistant à les frapper contre un mur ou une paroi.

  • Blin Henri, Pour élever des porcs, Paris, Ed. Montsouris, 1945
  • Lequertier Roger, Traité pratique de l’élevage de porc, Paris, Ed Garnier Frères, 1943
  • Dechambre P., Le Porc, Paris, Charles Amat, 1924
  • Négrerie Marcel, Le Porc, Paris, J.B. Baillière, 1966
  • Moureaux Alex., Traité de porciculture, Gembloux, Ed. J. Duculot, 1944
  • Gavinet R., Comment gagner davantage d’argent avec vos porcs, Sainte-Livrade, Laboratoires Castagné, Audevard et Cie, 1953
  • Espouy Fernand, La Truie et ses gorets, Paris, Flammarion, 1956
  • Leroy A., Le Porc, Paris, Hachette, 1937
  • Wavreille José, Pilette F., Feller D., Bauraind C., Laitat M. et Bartiaux-Thill N. (2004). Le Porc de plein air en Wallonie. De la naissance à la production d’une viande de qualité Ministère de la Région wallonne, DGA, Les Livrets de l’Agriculture no 9, p. 52.

Montrer moins

Population

Domestication

La plupart des cochons utilisés comme animaux de compagnie sont des cochons de races dites naines. En tant que nouvel animal de compagnie (NAC), le cochon ne bénéficie pas de la législation européenne sur les animaux de compagnie, qui est propre aux carnivores domestiques (chiens, chats et furets) ce qui complique fortement son passage aux frontières. Il ne bénéficie pas non plus de la législation européenne propre aux équidés domestiques.

Montrer plus

Cela suscite des débats pour que le cochon devienne officiellement un animal de compagnie, en tout cas au moins pour les cochons nains.

De nombreux foyers abandonnent leur animal soit parce qu'ils pensaient avoir acheté un cochon nain et qu'il se retrouvent avec un cochon de race bouchère, soit parce qu'ils n'ont pas su l'éduquer ou subvenir à ses besoins comportementaux spécifiques.

Au Proche-Orient, la domestication du porc remonte au IXe millénaire av. J.-C. selon des études génétiques. Le porc a été domestiqué bien après les ovins et les bovins, car peut-être moins capable de transhumer, et donc de suivre des groupes humains nomades. Sa domestication correspondrait donc à la sédentarisation de groupes humains et à l’apparition de l’agriculture. Elle débute probablement en Asie Mineure, et est attestée à l’âge du bronze chez les Égyptiens et les Mésopotamiens.

En Chine, le porc constitue le premier bétail domestiqué aux alentours de - 9000 à Jiahu, vers - 8000 à Cishan. D'autres domestications dans le Sud de l'Asie sont probables.

La génétique montre que les porcs européens sont issus de lignages de sangliers européens. « Curieusement, l'haplotype Y2 a été identifié dans le cochon sauvage corse moderne, ce qui en fait le seul spécimen européen moderne à posséder un haplotype du Proche-Orient et suggère que la lignée de ce cochon descend des premiers porcs domestiques arrivé en Corse avec les premiers colons néolithiques de l’île ». Par contre, les analyses sur des porcs fossiles européens montrent pour des périodes anciennes (5500 à 3900 ans avant notre ère) la présence de porcs portant des marqueurs moyen-orientaux sur une route de pénétration des cultures néolithiques moyen-orientales qui va du nord de la mer Noire à la France. Ces animaux sont présents au côté de souches strictement européennes, qui finiront par les supplanter au IVe millénaire avant notre ère.

La facilité d’élevage et de reproduction du porc, l’abondance de sa viande vont faciliter son expansion rapide en Asie et en Europe. Mais certains peuples dont les Juifs ont considéré cet animal comme impur (tabou alimentaire). Les Juifs, conformément à leurs textes religieux, ne mangeaient que des animaux ruminants aux sabots divisés, comme les bovins et les agneaux. L'animal fait l'objet du même interdit dans l'islam.

En Angleterre, du temps de Guillaume le Conquérant, les forêts étaient encore si nombreuses et étendues qu'elles n'étaient pas valorisées par la quantité de bois, ou ce qui pourrait être abattu chaque année, mais par le nombre de porcs que les glands pouvaient entretenir. L'explorateur espagnol Hernando de Soto, introduisit des porcs en Floride en 1539, comme source de nourriture pour les colons, et comme les autres animaux qui furent introduits dans les bois entre 1565-1732, ils se féralisèrent et finirent par perturber dramatiquement certains écosystèmes, notamment celui du pin des marais. Falmouth, en Virginie, a été surnommé « Hogtown » pendant la période coloniale à cause de tous les porcs qui couraient librement dans la région, et ce nom s’est longtemps maintenu au XXe siècle. Aujourd’hui en Virginie beaucoup de porcs continuent à s'échapper des enclos de ferme, et constituent un fléau dont l'État tente de se débarrasser. New-York est connue pour ses porcs éboueurs qui nettoyèrent ses rues des ordures ménagères jusqu'au XIXe siècle.

Montrer moins

Coloring Pages

Références

1. Porc article sur Wikipédia - https://fr.wikipedia.org/wiki/Porc

Plus d'animaux fascinants à découvrir