Apatura iris
Le Grand Mars changeant (Apatura iris) est une espèce de lépidoptères (papillons) de la famille des Nymphalidae et de la sous-famille des Apaturinae.
Le Grand Mars changeant est le papillon le plus fréquemment évoqué dans les livres de Colette.
Le Grand Mars changeant aime les chênaies aux sentiers bordés de saules (Saule marsault principalement, parfois Salix cinerea et plus rarement le saule fragile) et les vergers jonchés de fruits trop mûrs. Les mâles ont leur territoire sur les grands arbres, défendant leur territoire contre leurs rivaux, bien qu'ils descendent parfois pour boire dans des flaques d'eau ou se nourrir. Les femelles passent la majeure partie de leur vie dans la canopée des arbres, favorisant les forêts de chênes denses et matures, ne descendant que pour pondre leurs œufs sur les petits buissons de saules qui poussent dans les clairières et les sentiers,.
Contrairement à la plupart des papillons, l'empereur pourpre ne se nourrit pas de fleurs mais plutôt du miellat sécrété par les pucerons, de la sève suintant des chênes et de la bouse, de l'urine et des carcasses d'animaux,.
Il est présent sur la majeure partie de l'Europe et de l'Asie, jusqu'au Japon,. Cependant il est absent des îles méditerranéennes européennes, et des régions les plus au sud, majorité de l'Espagne et du Portugal, sud de l'Italie et de la Grèce, comme des pays nordiques (Suède, Norvège), et de l'Irlande. En Grande-Bretagne il est présent seulement dans le Sud de l'Angleterre.
Le Grand Mars changeant serait présent dans la majorité des départements de France métropolitaine excepté la Corse, la bordure atlantique de la Vendée aux Landes et la bordure méditerranéenne. Ce beau papillon se trouve en Savoie, se reposant ou volant à la cime des arbres (exemple: vergers) en fin d'après-midi.
Certaines de ses plantes-hôtes sont en régression au profit de clones de peupliers industriels cultivés en peupleraies plus exposées au vent, à la lumière et à la déshydratation que les forêts naturelles. Ces milieux sont également de plus en plus écologiquement fragmentés ou insularisés. Localement au moins, l'espèce pourrait être vulnérable au recul des peupliers sauvages autochtones et à l'intensification de la sylviculture (mise en culture, drainage, exploitation industrielle...), ainsi qu'aux climatiques locales et globales).
Le Grand Mars changeant n'est pas protégé au niveau européen.