Scolopax rusticola
La bécasse des bois (Scolopax rusticola) est une espèce d'oiseaux de taille moyenne, de la famille des Scolopacidae, oiseau migrateur discret et essentiellement nocturne.
La bécasse est chassable dans tous les états de l'Union européenne, ainsi que dans les régions voisines, notamment dans les Balkans et autres pays européens de l'ex-URSS (principalement la Russie), tant par des chasseurs résidents qu'étrangers. La population de l'espèce est considérée comme en régression dans la plupart de ces régions.
Un animal est dit nocturne lorsqu'il est actif principalement la nuit. Ce comportement est opposé au comportement diurne. Ces comportements sont n...
Les animaux crépusculaires sont ceux qui sont actifs principalement au crépuscule. Cela se distingue des comportements diurnes et nocturnes, où ...
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GrégaireL'oviparité est une stratégie de reproduction d'une espèce où l'ovule à maturation au sein de la femelle est ensuite pondu sous la forme d'un ...
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commence avecC'est un oiseau typiquement forestier, qui semblait également autrefois apprécier les régions bocagères (Bretagne, notamment).Il est réputé plutôt lucifuge : « Ces oiseaux de passage, dont les chasseurs font le plus grand cas, nous arrivent par un temps sombre, le plus souvent la nuit ; ils s'abattent dans les taillis ou les futaies, et préfèrent les bois où il y a beaucoup de terreau humide et de feuilles mortes ».
En France, des migrateurs et hivernants sont présents de début octobre à fin mars, début avril.
Jusqu'au XIXe siècle au moins, cette espèce nichait dans les régions montagneuses élevées (Pyrénées, Alpes, etc.) et rejoignait les plaines en automne ; on la trouvait et la chassait vers la mi-octobre, dans les zones boisées ou bocagères des plaines.
Sa fiente caractéristique (large, blanche et sans odeur) est appelée « miroir » ; c'est un marqueur de la présence ou du passage de l'oiseau.
Localement, les populations de bécasses sont ou ont été estimées par la méthode des ICA (indices cynégétiques d'abondance).
Le plumage de la bécasse des bois décline toutes les nuances de couleur du brun foncé au beige clair ; son mimétisme la rend extrêmement difficile à observer au sol en milieu forestier.C'est son envol rapide et bruyant, souvent très près du gêneur, ou son atterrissage, assez lourd, qui donnent l'occasion de l'observer dans de bonnes conditions.
La bécasse des bois fait partie des oiseaux réputés avoir une excellente vision, y compris de nuit. Elle peut voir à 360°.
Certains auteurs ont écrit qu'elle « craint la chaleur et la sécheresse » qui diminuent son accès aux vers de terre.
Chaque soir ou presque, dès le crépuscule, la bécasse quitte ses remises forestières pour aller se nourrir sur des prairies pâturées ou dans des vignes riches en lombrics, où elle passe l'essentiel de ses nuits.En cours de journée, elle peut également se nourrir en fouillant l'humus des sous-bois à la recherche de lombrics, d'araignées et de petits insectes, grâce à son bec doté d'une mandibule supérieure articulée.Les gelées, en durcissant la terre, la chassent donc progressivement vers les plaines puis vers le sud, jusqu'au Maroc. En période durable de froid, la bécasse privilégie les sols acides qui gèlent plus difficilement, et lui permettent de trouver une alimentation encore accessible.
En mars, certaines bécasses quittent les plaines pour remonter en altitude.Elles partent appariées et volent de nuit ; dès le matin, elles se blottissent dans quelques bois et ne reprennent leur route qu'au soir.
Selon Aristide & Stanislas Frézard (1866), « elles construisent leurs nids par terre avec des herbes sèches, entremêlées de petits brins de bois. La femelle pond quatre ou cinq œufs oblongs d'un gris roussâtre, marbrés de stries ondulées, un peu plus gros que les œufs de pigeon. Dès que les petits sont éclos, ils quittent le nid et se mettent à voler, avant d'avoir d'autres plumes que celles des ailes. »
La ponte a ordinairement lieu en avril, dans la partie nord de son aire de répartition, la Russie, l'Irlande, la Scandinavie, etc. Une population relativement modeste niche en France. La femelle pond 4 œufs, qu'elle couvera pendant 22 jours, avant que les poussins nidifuges ne voient le jour.
Les principales menaces pesant sur la bécasse semblent être la chasse, le saturnisme et la dégradation de certains de ses habitats ruraux (sols humiques et humides riches en vers de terre...). Ses populations sont fortement exploitées par les chasseurs qui en tuent 3 à 4 millions en Europe chaque année. En France cependant, afin de combattre sa régression, la bécasse fait l'objet d'un CPU (Carnet de Prélèvement Universel), qui permet de comptabiliser le nombre d'oiseaux prélevés. De plus, certains modes de chasse sont interdits (pantes, tir à la passée et à la croule, piégeage)
La bécasse des bois fait partie des oiseaux qui semblent être depuis plusieurs siècles en régression sur une très grande partie de leur aire naturelle ou potentielle de répartition.
Elle se nourrissait autrefois - de nuit - de larves d'insectes ou vers trouvés en abondance sous les bouses de vaches. Depuis que les vaches sont traitées à l'ivermectine (puissant antiparasitaire et insecticide, très rémanent), cette ressource a fortement diminué.
Son activité se déroule essentiellement dans l'environnement nocturne. À proximité des zones habitées ou industrielles, ou d'axes de circulation éclairés, en tant qu'espèce au comportement nocturne, elle pourrait être sensible au phénomène dit de « pollution lumineuse ».
Elle a pu être localement victime du braconnage ; ainsi expliquaient les Annales forestières de 1866 : en Bretagne, alors qu'au coucher du soleil, les bécasses commençaient à « se répandre dans les clairières en suivant les sentiers. C’est là qu'on les prend facilement au lacet. En Bretagne, on leur fait la chasse d'une singulière façon. Deux hommes se réunissent pour s'embusquer dans les pâturages de la forêt, où, sous les bousards de vache, les bécasses trouvent une ample moisson de vers. L'un porte une lanterne et une sorte d'épinette fixée à l'extrémité d'un long manche ; l'autre une de ces sonnettes qu'on attache au cou des vaches. Les oiseaux se laissent ainsi approcher d'assez près pour les enserrer dans les mailles d'un filet » (voir illustration ci-contre).« La bécasse est, comme dit Belon, « une moult grosse bête, » si elle se laisse prendre de la manière qu'il raconte et qu'il nomme folâtrerie. Un homme couvert d'une cape couleur de feuilles sèches, marchant courbé sur deux courtes béquilles, s'approche doucement, s'arrêtant lorsque la bécasse le fixe, continuant d'aller lorsqu'elle recommence à errer jusqu'à ce qu'il la voie s'arrêter la tête basse ; alors frappant doucement de ses deux bâtons l'un contre l'autre, la bécasse s'y amusera et affolera tellement, que le chasseur l'approchera d'assez près pour lui passer un lacet au cou »,.