Montagne

Pamir

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Le Pamir est un massif de haute montagne centré sur l'Est du Tadjikistan avec des prolongements en Afghanistan, en Chine et au Kirghizistan. Situé à la jonction entre plusieurs systèmes orographiques d'Asie centrale et du Tibet, il possède trois sommets principaux de plus de 7 000 mètres dont le pic Ismail Samani, généralement considéré comme son point culminant à 7 495 mètres d'altitude, ce qui a valu au massif le qualificatif de « toit du monde ». Son nom s'applique aussi bien à un certain type de vallée glaciaire plus fertile que les montagnes et les plateaux qui les entourent. Ces derniers sont généralement soumis à des conditions climatiques extrêmes, avec des précipitations très faibles et des écarts de températures importants, en particulier dans la moitié orientale désertique du massif. Toutefois, le Pamir est l'une des régions qui abritent le plus de glaciers en dehors des pôles, dont le glacier Fedtchenko avec 77 kilomètres de long. Ceci lui permet d'être parcouru par un grand nombre de rivières appartenant aux bassins de l'Amou-Daria à l'ouest et du Tarim à l'est, et de contenir des centaines de lacs. Alors que la pauvreté de la flore caractérise l'écorégion unique des toundra et désert d'altitude du Pamir, la faune est très diversifiée. Ainsi, l'Argali de Marco Polo est une espèce tout à la fois endémique et menacée de disparition.

Le massif est fréquenté depuis plusieurs millénaires. Il s'est trouvé sur des itinéraires secondaires de la route de la soie dès l'Antiquité. Toutefois, seuls les Tadjiks dès le IIe siècle puis les Kirghizes à partir du XVIe siècle y demeurent. Marco Polo est le premier Européen à faire mention, au XIIIe siècle, de sa traversée du Pamir. Rares sont ceux qui suivent ses pas jusqu'au milieu du XIXe siècle, lorsqu'il est exploré et placé au cœur d'un conflit géopolitique, le « Grand Jeu », entre l'Empire russe au nord et l'Inde britannique au sud. Le massif retombe dans l'oubli occidental au XXe siècle. Au XXIe siècle, il est peuplé par différentes populations qui se sont adaptées à la montagne : des Tadjiks, à l'ouest et au sud, et des Kirghizes, au nord et à l'est. Ces derniers mènent une vie semi-nomade, emmenant paître leurs animaux dans les quelques pamirs fertiles. Ils ont perpétué une culture riche de nombreuses traditions particulières.

Le Pamir reste une des régions les plus isolées au monde. Les infrastructures sont peu développées et la population continue à dépendre de l'aide extérieure. Le tourisme, essentiellement axé sur l'alpinisme, le trekking et l'écotourisme peine à se développer, malgré la présence de nombreuses aires protégées, notamment le parc national du Pamir qui est le plus grand d'Asie centrale.

Hydrographie

La grande majorité des rivières qui arrosent le Pamir appartiennent au bassin de l'Amou-Daria. La plus importante de ces rivières est le Piandj, qui naît de la jonction du Pamir et du Wakhan-Daria et marque les limites sud et sud-ouest du massif, en même temps que la frontière entre le Tadjikistan et l'Afghanistan. Il a pour affluent en rive droite le Gunt, au niveau de la ville de Khorog, lui-même rejoint par le Shakhdara à l'entrée de l'agglomération ; suit le Bartang, appelé Oksu dans sa partie amont et Murghab (signifiant « l'eau auprès de laquelle nichent les oiseaux ») dans sa partie intermédiaire, qui naît à quelques hectomètres des sources du Piandj et traverse pourtant littéralement le Pamir d'est en ouest sur plusieurs centaines de kilomètres avant de s'y jeter ; puis viennent le Yazgoulem et le Vanch. Marquant la frontière septentrionale du Pamir sous les noms de Kyzyl-Sou puis Surkhob, le Vakhch se jette également en rive droite du Piandj très à l'ouest du massif, aux confins sud-ouest du Tadjikistan, pour former l'Amou-Daria. Le Muksu et l'Obihingou sont des affluents en rive gauche du Surkhob qui drainent les chaînons Pierre Ier et Darvaz. Quelques rivières alimentent le lac endoréique de Kara-Kul, dont les Karadzhilga et Muskol. L'ouest du chaînon Sarikol appartient au bassin du Tarim. Quelque 173 rivières parcourraient le massif, auxquelles s'ajoutent plus de 200 sources minérales, dont un tiers de sources chaudes.

Le Pamir abriterait entre 846 lacs pour un total de 1 343 kilomètres carrés et 1 449 lacs, selon les sources. Outre le lac Kara-Kul, qui siège sur 38 000 hectares dans un cratère d'impact vieux de 25 millions d'années, dans le nord-est du Pamir, et dont les eaux sont les plus basiques avec un pH compris entre 7,3 et 8,0, figurent les lacs jumeaux Rangkul et Shorkul sur le versant occidental du chaînon Sarikol et le lac Zorkul, formé par une moraine, entre les chaînons Alitshur méridional et Wakhan. Le lac Turumtaikul est le plus élevé avec 4 260 mètres d'altitude. Au centre du massif, les lacs lac Yashilkul (le « lac vert ») et Sarez ont été créés par des glissements de terrain. Le second, conséquence du séisme de 1911, est naturellement formé par le barrage d'Usoi, le plus haut au monde. La retenue a une longueur de soixante kilomètres et une profondeur pouvant atteindre 500 mètres. Elle continue à s'élever à un rythme de vingt centimètres par an, faisant craindre une rupture du barrage et la destruction potentielle de 32 villages immédiatement placés en aval dans la vallée du Bartang auxquels s'ajouteraient cinq millions de personnes touchées dans le bassin de l'Amou-Daria. Certains lacs gèlent dès novembre jusqu'en mai et peuvent être recouverts d'un mètre de glace au milieu de l'hiver.

Le Pamir est parcouru par 3 000 glaciers couvrant 8 400 kilomètres carrés selon des données des années 1970 et 13 000 glaciers couvrant 12 000 kilomètres carrés selon des données plus récentes datant de 1990 mais dans les limites géographiques étendues du massif. Ils contribuent à alimenter 60 millions de personnes en eau au Tadjikistan, en Afghanistan, en Ouzbékistan, au Turkménistan et au Xinjiang. Parmi ceux-ci, dans le chaînon de l'Académie des Sciences, se situe le glacier Fedtchenko, le plus long de l'ancienne URSS et le plus long glacier en dehors de la région polaire avec 77 kilomètres de long. Il contient, au début des années 1960, 200 millions de mètres cubes de glace transformée en altitude grâce aux importantes accumulations de neige. Dans les chaînons Pierre Ier, Darvaz, Vanch et Yazgoulem se trouvent les glaciers Grumm-Grzhimailo avec 36 kilomètres de long, Garmo avec 27 kilomètres, Surgan avec 24 kilomètres, de l'Institut de Géographie avec 21 kilomètres et Fortambek avec 20 kilomètres. Le plus long glacier du chaînon Trans-Alaï est le glacier du Grand Saukdara avec 25 kilomètres, alors que le glacier Lénine progresse jusqu'à une vitesse de cent mètres par jour et avance parfois de plusieurs kilomètres dans les vallées. Ces accélérations ont été observées et expliquées aux glaciers Medvezhy (littéralement « glacier de l'Ours ») et Bivatchny (littéralement « glacier du Bivouac ») non comme une conséquence de l'augmentation de leur volume mais comme celle d'une fonte inhabituelle qui fait que la glace n'a plus la même résistance. Les chaînons Rushan et Alitshur septentrional possèdent également des glaciers importants. Toutefois, la superficie occupée par les glaciers est nettement inférieure à celle de la dernière glaciation, où ils formaient une calotte glaciaire commune avec l'Hindou Kouch et le plateau tibétain. En raison du changement climatique, ce retrait s'est globalement accéléré au cours des cinquante dernières années, mais de seulement 3 à 5 % au centre et à l'est du massif contre 15 % à l'ouest. Le glacier Fedtchenko a reculé de plus de 1 000 mètres entre 1920 et 2000, dont 750 mètres depuis 1958, et a perdu 2 kilomètres carrés de surface entre cette même date et 2009. Le débit des rivières a augmenté de 2 % au cours des dix à vingt dernières années en raison de la fonte des glaciers et de la hausse des précipitations.

Climat

La partie occidentale du Pamir est soumise à un climat continental, avec des étés tempérés et secs et des hivers longs et froids. Sa partie orientale est aride, avec un taux d'humidité parfois inférieur à 10 %, souvent glaciale, soumise à un intense ensoleillement et à des vents violents. Situé en zone subtropicale, il est soumis en été à des masses d'air tropicales alors que, à partir d'octobre, une dépression se met en place à l'ouest du massif, qui perdure jusqu'en avril, et apporte des précipitations sur les piémonts occidentaux et retient les masses d'air froid à l'est.

Sur l'ensemble du massif, les températures moyennes annuelles varient entre 0 et −8 °C et entre 2 et 10 °C durant la période estivale. À l'est en particulier, la température moyenne en janvier est de −17,8 °C à 3 600 mètres d'altitude et descend fréquemment jusqu'à −50 °C en hiver. Elle a déjà atteint −63 °C au lac Bulun-Kul, vers 4 000 mètres d'altitude, un record national pour le Tadjikistan. De ce fait, un pergélisol est présent dans les vallées de Murghab et Oksu ou encore dans la dépression du lac Kara-Kul, où il peut atteindre 80 centimètres à un mètre. L'été, l'amplitude est parfois supérieure à 25 °C avec des gelées la nuit et rarement plus de 20 °C en journée. La température moyenne en juillet est de 13,9 °C à 3 640 mètres d'altitude et seulement 8,2 °C au lac Kara-Kul à 3 960 mètres. Les records d'amplitude en 24 heures atteignent 60 °C. À l'ouest, à 2 160 mètres d'altitude, la température moyenne est de −7,4 °C en janvier contre 22,5 °C en juillet. Les températures sont supérieures à 5 °C pendant 223 jours à Khorog et seulement 140 jours à Murghab.

L'ouest du massif reçoit généralement de 90 à 260 millimètres de précipitations par an, avec un pic en mars et avril et un minimum en été, alors qu'elles sont comprises entre 60 et 120 millimètres à l'est, avec un maximum légèrement influencé par la mousson en mai et juin et un creux en août. Ainsi, entre juillet et septembre, le lac Kara-Kul reçoit en moyenne 4,8 millimètres de précipitations. En périphérie du massif, Garm, sur le cours moyen du Vakhch, à 1 800 mètres d'altitude au nord du chaînon Pierre Ier, reçoit 700 millimètres par an tandis qu'aux alentours de 3 000 mètres d'altitude, les précipitations peuvent atteindre localement 1 000 millimètres dans l'ouest du Pamir. Elles se traduisent sur les sommets par d'importantes quantités de neige, si bien que la station météorologique permanente du glacier Fedtchenko, à 4 169 mètres d'altitude, enregistre fréquemment des épaisseurs cumulées de vingt-cinq mètres. De ce fait, et grâce aux nombreux jours de brouillard ou de nuages bas qui limitent la sublimation de la neige, l'étage des neiges éternelles, situé par exemple à 4 800 mètres d'altitude dans les piémonts occidentaux et à 5 500 mètres dans le chaînon de l'Académie des Sciences, est le plus élevé au monde. Vladimir Ratzek rapporte avoir vu une avalanche se vaporiser avant même de retomber au sol et, malgré une importante chute de neige, un sol redevenir sec en seulement deux heures après la réapparition du soleil, par sublimation.

Faune et flore

Le massif, au sein de l'Asie centrale, fait partie de l'écozone paléarctique. L'écorégion de la toundra et désert d'altitude du Pamir définit son écosystème dans le biome des prairies et broussailles de montagnes qui le caractérise. Malgré les conditions climatiques extrêmes, le massif abrite une faune diversifiée tandis que la flore est plus pauvre.

Flore

Les précipitations annuelles soutiennent des prairies mais peu d'arbres. Une ceinture forestière est présente presque exclusivement dans les piémonts occidentaux du massif, sur le versant ouest des montagnes, entre 1 500 et 2 800 mètres d'altitude. Elle se compose d'érables, de noyers, de pruniers et pommiers sauvages, de genévriers, de rhododendrons et de bouleaux ; aucun pin ni épicéa n'est naturellement présent. Le long des rivières, des saules, des nerpruns, des peupliers, des bouleaux et des aubépines forment des fourrés (localement tugai). L'étage subalpin survient entre 2 700 et 3 500 mètres ; s'il présente quelques arbustes épars souvent sous forme naine, notamment des genévriers de l'espèce Juniperus pseudosabina qui résistent bien à l'altitude, les pelouses alpines dominent. On y trouve Saponaria griffithiana, Arabis kokanika, Christolea pamirica, Didymophysa fedtschenkoana, Rosularia radicosa, Astragalus ophiocarpus, Braya scharnhorstii, Oxytropis bella, Astragalus alitschuri, Rhamnus minuta, Hackelia testimudi ou encore Cousinia rava. Il laisse place jusqu'à 4 400 mètres d'altitude à l'étage alpin et ses herbes rases à base de fétuques et Stipa sp.. Au-dessus de 3 800 mètres, les plantes doivent posséder des capacités psychrophiles. Au-delà de 4 500 mètres se trouve l'étage nival avec une végétation naine éparse voire absente.

Dans la partie orientale du massif, le paysage dominant est désertique et rocheux. Aux altitudes les plus basses se développent des espèces halophiles telles des salicornes (Salicornia sp.), Saussurea salsa et Polygonum sibiricum. Dans les rares vallées humides, les cypéracées, les scrophulariacées et les rosacées forment des prairies. Dans les steppes ouvertes intermédiaires, la flore se résume généralement à des plantes succulentes et à des plantes en coussin des genres Acantholimon et Oxytropis ; la tanaisie commune (Tanacetum vulgare) est également présente, tout comme l'absinthe (Artemisia absinthium), des astragales (Astragalus sp.) et des aulx (Allium sp.). Des espèces d'iris et de pâturins poussent dans les hautes steppes d'herbes rases. Les autres plantes rencontrées dans cette partie du massif sont d'influence tibétaine : Krascheninnikovia ceratoides, Eurotia prostrata, Acantholimon diapensioides, Tanacetum gracile, Tanacetum xylorhizum, Tanacetum tibeticum, Carex pseudofoetida, Kobresia sp., Juncus thomsonii, Thylacospermum caespitosum, Christolea crassifolia, Oxytropis chiliophylla, Nepeta longibracteata, Dracocephalum heterophyllum et Pedicularis cheilanthifolia.

Les quelques lacs abritent des macrophytes : Potamogeton, Chara, Ceratophyllum, Myriophyllum et Bacillariophyta.

Faune

Parmi les mammifères se trouvent le yanghir (Capra ibex sibirica), le loup (Canis lupus), le Renard roux (Vulpes vulpes), le lynx (Lynx lynx), le Chat de Pallas (Otocolobus manul), la fouine (Martes foina), la Belette de montagne (Mustela altaica), l'hermine (M. erminea), le Lièvre de Tolai (Lepus tolai), l'Ours Isabelle (Ursus arctos isabellinus), le markhor (Capra falconeri, localement kiik) et l'once (Uncia uncia) dans la partie occidentale, alors que la Marmotte à longue queue (Marmota caudata), le Lièvre laineux (Lepus oiostolus), le Pika à larges oreilles (Ochotona macrotis), le yak (Bos grunniens), l'Argali de Marco Polo (Ovis ammon polii, localement ar-khar), sous-espèce endémique du Pamir, sont dans la partie orientale. L'once et l'Argali de Marco Polo sont menacés de disparition. D'autres mammifères carnivores sont présents : le Chacal doré (Canis aureus), le dhole (Cuon alpinus), le Renard des steppes (Vulpes corsac), le Chat sauvage (Felis silvestris), la Loutre d'Europe (Lutra lutra), le Blaireau européen (Meles meles), le Putois des steppes (Mustela eversmannii), la belette (M. nivalis), le Vison de Sibérie (M. sibirica), le Putois marbré (Vormela peregusna) et l'Ours noir d'Asie (Ursus thibetanus). Le sanglier (Sus scrofa), le Cerf élaphe (Cervus elaphus), le Chevreuil d'Asie (Capreolus pygargus), la Gazelle à goitre (Gazella subgutturosa), le Grand bharal (Pseudois nayaur) et le kiang (Equus kiang) complètent les grands mammifères. Les insectivores sont représentés par le Hérisson oreillard (Hemiechinus auritus), le Hérisson de Brandt (Paraechinus hypomelas), le Crocidure gris-pâle (Crocidura pergrisea), le Crocidure sombre (C. pullata), le Crocidure des jardins (C. suaveolens), le Pachyure étrusque (Suncus etruscus), l'espèce endémique de Musaraigne à dents longues (Sorex buchariensis), la Musaraigne pygmée (S. minutus) et la Musaraigne à tête plate (S. planiceps). De nombreux rongeurs ont encore été recensés : la Marmotte de l'Himalaya (Marmota himalayana), le Souslik relique (Spermophilus relictus), la Gerboise de Sibérie (Allactaga sibirica), le Salpingote de Kozlov (Salpingotus kozlovi), la Gerboise à pattes rugueuses (Dipus sagitta), le Campagnol des montagnes argenté (Alticola argentatus), le Campagnol du Bucharian (Blanfordimys bucharicus), le Rat-taupe des monts Alaï (Ellobius alaicus), le Rat-taupe de Zaysan endémique (E. tancrei), le Campagnol des hauteurs (Microtus gregalis), le Campagnol du Kirghizistan (M. kirgisorum), le Campagnol des genévriers (Neodon juldaschi), le Hamster gris (Cricetulus migratorius), le Mérione à queue rouge (Meriones libycus), le Mérione du Sud (Meriones meridianus), le Mulot pygmée (Apodemus uralensis), le Mulot des champs de l'Himalaya (Apodemus pallipes), le Rat à queue courte (Nesokia indica), le Rat du Turkestan (Rattus pyctoris), le Lérotin commun (Dryomys nitedula) et le Porc-épic indien (Hystrix indica). Ils sont complétés par trois espèces supplémentaires de lagomorphes, à savoir le Pika de Royle (Ochotona roylei), le Pika roux (O. rutila) et le Lièvre du désert (Lepus tibetanus). Enfin, les chauves-souris sont un ordre majeur dont dépendent le Grand rhinolophe (Rhinolophus ferrumequinum), le Petit rhinolophe (R. hipposideros), l'Oreillard d'Hemprich (Otonycteris hemprichii), la Barbastelle d'Asie (Barbastella leucomelas), la Sérotine de Botta (Eptesicus bottae), la Sérotine commune (Eptesicus serotinus), le Vespertilion à moustaches du Népal (Myotis nipalensis), le Petit murin méridional (M. oxygnathus), le Petit murin (M. blythii), le Murin à oreilles échancrées (M. emarginatus), le Vespertilion fraternel (M. frater), le Murin à moustaches (M. mystacinus), la Noctule commune (Nyctalus noctula), la Pipistrelle commune (Pipistrellus pipistrellus), le Vespère de Savi (Hypsugo savii), l'Oreillard commun (Plecotus auritus), l'Oreillard gris (P. austriacus), la Sérotine bicolore (Vespertilio murinus), le Murin de Hutton (Murina huttoni), le Minioptère de Schreibers (Miniopterus schreibersii) et le Molosse de Cestoni (Tadarida teniotis).

Parmi les oiseaux figurent dans la partie orientale du massif la Perdrix de Hodgson (Perdix hodgsoniae), le Syrrhapte du Tibet (Syrrhaptes tibetanus), le Bec-d'ibis tibétain (Ibidorhyncha struthersii), le Grand Corbeau tibétain (Corvus corax tibetanus), l'Alouette hausse-col (Eremophila alpestris) et le Vautour de l'Himalaya (Gyps himalayensis) ; la Mouette du Tibet (Larus brunnicephalus) et l'Oie à tête barrée (Anser indicus) nichent également près des lacs à près de 4 000 mètres d'altitude alors que le Tétraogalle du Tibet (Tetraogallus tibetanus) préfère les versants rocheux ; le Choucas des tours (Corvus monedula) et la Niverolle alpine (Montifringilla nivalis) ont été aperçus jusqu'à 6 000 mètres d'altitude. Dans la partie occidentale sont présents le Loriot indien (Oriolus kundoo), le Tétraogalle de l'Himalaya (Tetraogallus himalayensis), la Perdrix bartavelle (Alectoris graeca), la Pie-grièche brune (Lanius cristatus) et le Gobe-mouche de paradis indien (Terpsiphone paradisi). En dehors de celles-ci, le Fonds mondial pour la nature recense 220 espèces d'oiseaux dont, parmi les plus vulnérables ou préoccupantes, le Fuligule nyroca (Aythya nyroca), le Pygargue de Pallas (Haliaeetus leucoryphus), le Vautour moine (Aegypius monachus), le Faucon sacre (Falco cherrug), l'Outarde canepetière (Tetrax tetrax), la Grande Outarde (Otis tarda), le Pigeon d'Eversmann (Columba eversmanni), le Rollier d'Europe (Coracias garrulus), le Podoce de Biddulph (Podoces biddulphi) et la Bouscarle à long bec (Locustella major).

Plusieurs espèces de reptiles ont été identifiées, toutes de l'ordre des squamates, à savoir Laudakia himalayana, Hemorrhois ravergieri, Elaphe dione, Natrix tessellata ou Couleuvre tessellée, Naja oxiana, Eremias nikolskii, Ablepharus deserti, Asymblepharus alaicus, Scincella ladacensis, Gloydius intermedius, Gloydius halys ou encore Macrovipera lebetina.

Quelques amphibiens se rencontrent dans les milieux humides, représentés par Pseudepidalea oblonga, Pseudepidalea viridis plus connu sous le nom de Crapaud vert, ainsi que Hynobius turkestanicus. Les seules espèces de poissons, dans les rivières à l'ouest du massif et dans les lacs, sont Triplophysa stoliczkai, Nemacheilus lacusnigri, endémique du lac Kara-Kul, Schizothorax intermedia, Schizopygopsis stoliczkai ainsi que les espèces allochtones Coregonus peled et Carassius gibelio, introduite en 1967. Cette dernière se nourrit notamment de mollusques et de crustacés, ainsi que de larves de chironomidés qui peuplent les étendues d'eau. Les cladocères sont représentatifs du zooplancton.

Des papillons non-identifiés ont été aperçus au-delà de 5 700 mètres d'altitude au glacier Vitkovsky, tributaire du glacier Fedtchenko. D'autre part, la présence de Parnassius autocrator, Parnassius charltonius, Parnassius staudingeri, Parnassius kiritshenkoi, Parnassius simo, Parnassius simonius, Parnassius jacquemontii, Parnassius actius, de Colias wiskotti, Colias marcopolo, Colias eogene, Colias cocandica, de Sphingidae sp., de Satyrinae sp., de Nymphalidae sp., de Lycaenidae sp. et d’Hesperiidae sp. a été attestée dans les parties septentrionale et orientale du massif. Aphodius nigrivittis est une espèce de bousier présente dans les déjections de yaks. Parmi les autres coléoptères se trouvent Bembidion pamirium, Bembidion pamiricola. Conophyma reinigi est une espèce de criquet endémique des plateaux désertiques ; Conophyma birulai, Sphingonotus caerulans, Sphingonotus rubescens, Sphingonotus mecheriae et Sphingonotus pamiricus sont d'autres espèces d'orthoptères présentes dans le Pamir. Anechura fedtshenkoi et Anechura bipunctata sont deux espèces de dermaptères. Odontoscelis fuliginosa, Carpocoris fuscispinus, Mimula maureri, Mimula nigrita, Corizus limbatus, Spilostethus rubriceps, Gonionotus marginepunctatus, Geocoris arenarius, Microplax interrupta, Emblethis verbasci, Stenodema turanicum, Chiloxanthus poloi, Saldula orthochila représentent les hétéroptères. Enfin, une grande quantité d'hyménoptères et de diptères se rencontre dans le massif. La surface des glaciers abrite également des araignées noires dont l'espèce n'a pas été décrite.

Protection environnementale

Le parc national du Pamir (ou Pamirsky), aussi appelé parc national tadjik, est créé le 26 janvier 2006, après avoir été imaginé dès 1992. Il s'étend sur 12 260 kilomètres carrés, soit un peu plus de 8 % de la superficie du Tadjikistan. Il comprend dans ses statuts une réserve naturelle qui joue le rôle de zone tampon et porte la superficie de cette aire protégée à 26 000 kilomètres carrés, ce qui en fait la plus grande d'Asie centrale. En 2008, elle est proposée pour intégrer la liste du Patrimoine mondial de l'UNESCO et cette candidature est approuvée en 2013. Cette reconnaissance pourrait s'accompagner d'une relance de la fréquentation touristique. Elle se base sur un paysage naturel remarquable, comprenant le pic Ismail Samani, le glacier Fedtchenko et le lac Sarez, sur un biome unique caractérisé par un climat aride, sur une altitude élevée qui pourrait en faire le troisième plus haut site du Patrimoine mondial après l'Everest et le Nanda Devi, sur une réserve hydrologique majeure et sur un relief unique.

La réserve naturelle d'État de Dashtidjum (ou Dashtidzumsky), située au Tadjikistan, au sud-est de la crête Khazratisho et au nord du Piandj sur la marge occidentale du Pamir, est un zapovednik, une réserve intégrale, c'est-à-dire le plus haut degré de protection parmi les aires protégées. Un refuge naturel (zakaznik) a d'abord été créé en 1972 sur 533 kilomètres carrés, avant d'être complété par la réserve naturelle intégrale sur 197 kilomètres carrés en 1983. Un projet vise à ajouter 267 kilomètres carrés de zone tampon au refuge naturel pour porter sa superficie à 800 kilomètres carrés. Une zone importante pour la conservation des oiseaux complète depuis 2007 le réseau des aires protégées de Dashtidjum sur une superficie de 378 kilomètres carrés.

La réserve naturelle d'État de Zorkul (ou Zorkylsky) est située autour du lac du même nom, le long de la frontière avec l'Afghanistan. Elle a été créée en 1972 sur 165 kilomètres carrés en tant que refuge naturel avant d'être promue à son tour en réserve intégrale en 2000 et agrandie sur 877 kilomètres carrés. Elle contient un site Ramsar depuis 2001 ainsi qu'une zone importante pour la conservation des oiseaux et prétend à inclure la liste du Patrimoine mondial de l'UNESCO.

Cinq autres refuges naturels se trouvent dans la partie tadjike du Pamir, dont le but premier est la conservation et la reproduction de la faune et de la flore, en particulier celles du yanghir et de l'argali de Marco Polo qui sont chassés pour leurs cornes. Le refuge naturel Sanvor (ou Sangvorsky), aussi appelé Sanglyar (ou Sanglyarsky), se situe dans le chaînon Pierre Ier. Il a été créé en 1970 ou 1972 et s'étire sur 509 kilomètres carrés. Le refuge naturel du Pamir inclut le lac Kara-Kul et s'étend sur 5 000 kilomètres carrés. Il comprend le site Ramsar des zones humides du lac Kara-Kul. Le refuge naturel de Muskol (ou Muzkulsky) se situe dans le chaînon du même nom et couvre depuis 1972 un territoire de 669 kilomètres carrés. Le refuge naturel Verkhniy Muzhkul se trouve à l'est de ce dernier. Enfin, le refuge naturel Ishkashim se trouve à l'extrémité sud-ouest du Pamir, au niveau du coude formé par le Piandj. Pour compléter, un autre site Ramsar protège les zones humides des lacs Shorkul et Rangkul.

La réserve faunique Pamir-i-Buzurg se trouve en Afghanistan, à l'extrémité occidentale du chaînon Selsela-Koh-i-Wākhān, sur son versant septentrional. Elle a été créée en 1978 et possède le même niveau de protection que les refuges naturels du Tadjikistan.

La réserve naturelle de Taxkorgan, dans l'Ouest du Xinjiang en république populaire de Chine, s'étend sur 14 000 kilomètres carrés en partie dans les confins sud-est du Pamir. Elle abrite des loups, des Grands bharals, quelques Ours Isabelle, 150 spécimens d'Argali de Marco Polo et 50 à 75 onces. Elle est peuplée par 7 500 habitants qui chassent les ongulés afin de se nourrir et les carnivores pour protéger leurs 70 000 animaux domestiques. Elle a un faible niveau de protection.

Montrer moins

Le Pamir est un massif de haute montagne centré sur l'Est du Tadjikistan avec des prolongements en Afghanistan, en Chine et au Kirghizistan. Situé à la jonction entre plusieurs systèmes orographiques d'Asie centrale et du Tibet, il possède trois sommets principaux de plus de 7 000 mètres dont le pic Ismail Samani, généralement considéré comme son point culminant à 7 495 mètres d'altitude, ce qui a valu au massif le qualificatif de « toit du monde ». Son nom s'applique aussi bien à un certain type de vallée glaciaire plus fertile que les montagnes et les plateaux qui les entourent. Ces derniers sont généralement soumis à des conditions climatiques extrêmes, avec des précipitations très faibles et des écarts de températures importants, en particulier dans la moitié orientale désertique du massif. Toutefois, le Pamir est l'une des régions qui abritent le plus de glaciers en dehors des pôles, dont le glacier Fedtchenko avec 77 kilomètres de long. Ceci lui permet d'être parcouru par un grand nombre de rivières appartenant aux bassins de l'Amou-Daria à l'ouest et du Tarim à l'est, et de contenir des centaines de lacs. Alors que la pauvreté de la flore caractérise l'écorégion unique des toundra et désert d'altitude du Pamir, la faune est très diversifiée. Ainsi, l'Argali de Marco Polo est une espèce tout à la fois endémique et menacée de disparition.

Le massif est fréquenté depuis plusieurs millénaires. Il s'est trouvé sur des itinéraires secondaires de la route de la soie dès l'Antiquité. Toutefois, seuls les Tadjiks dès le IIe siècle puis les Kirghizes à partir du XVIe siècle y demeurent. Marco Polo est le premier Européen à faire mention, au XIIIe siècle, de sa traversée du Pamir. Rares sont ceux qui suivent ses pas jusqu'au milieu du XIXe siècle, lorsqu'il est exploré et placé au cœur d'un conflit géopolitique, le « Grand Jeu », entre l'Empire russe au nord et l'Inde britannique au sud. Le massif retombe dans l'oubli occidental au XXe siècle. Au XXIe siècle, il est peuplé par différentes populations qui se sont adaptées à la montagne : des Tadjiks, à l'ouest et au sud, et des Kirghizes, au nord et à l'est. Ces derniers mènent une vie semi-nomade, emmenant paître leurs animaux dans les quelques pamirs fertiles. Ils ont perpétué une culture riche de nombreuses traditions particulières.

Le Pamir reste une des régions les plus isolées au monde. Les infrastructures sont peu développées et la population continue à dépendre de l'aide extérieure. Le tourisme, essentiellement axé sur l'alpinisme, le trekking et l'écotourisme peine à se développer, malgré la présence de nombreuses aires protégées, notamment le parc national du Pamir qui est le plus grand d'Asie centrale.

Hydrographie

La grande majorité des rivières qui arrosent le Pamir appartiennent au bassin de l'Amou-Daria. La plus importante de ces rivières est le Piandj, qui naît de la jonction du Pamir et du Wakhan-Daria et marque les limites sud et sud-ouest du massif, en même temps que la frontière entre le Tadjikistan et l'Afghanistan. Il a pour affluent en rive droite le Gunt, au niveau de la ville de Khorog, lui-même rejoint par le Shakhdara à l'entrée de l'agglomération ; suit le Bartang, appelé Oksu dans sa partie amont et Murghab (signifiant « l'eau auprès de laquelle nichent les oiseaux ») dans sa partie intermédiaire, qui naît à quelques hectomètres des sources du Piandj et traverse pourtant littéralement le Pamir d'est en ouest sur plusieurs centaines de kilomètres avant de s'y jeter ; puis viennent le Yazgoulem et le Vanch. Marquant la frontière septentrionale du Pamir sous les noms de Kyzyl-Sou puis Surkhob, le Vakhch se jette également en rive droite du Piandj très à l'ouest du massif, aux confins sud-ouest du Tadjikistan, pour former l'Amou-Daria. Le Muksu et l'Obihingou sont des affluents en rive gauche du Surkhob qui drainent les chaînons Pierre Ier et Darvaz. Quelques rivières alimentent le lac endoréique de Kara-Kul, dont les Karadzhilga et Muskol. L'ouest du chaînon Sarikol appartient au bassin du Tarim. Quelque 173 rivières parcourraient le massif, auxquelles s'ajoutent plus de 200 sources minérales, dont un tiers de sources chaudes.

Le Pamir abriterait entre 846 lacs pour un total de 1 343 kilomètres carrés et 1 449 lacs, selon les sources. Outre le lac Kara-Kul, qui siège sur 38 000 hectares dans un cratère d'impact vieux de 25 millions d'années, dans le nord-est du Pamir, et dont les eaux sont les plus basiques avec un pH compris entre 7,3 et 8,0, figurent les lacs jumeaux Rangkul et Shorkul sur le versant occidental du chaînon Sarikol et le lac Zorkul, formé par une moraine, entre les chaînons Alitshur méridional et Wakhan. Le lac Turumtaikul est le plus élevé avec 4 260 mètres d'altitude. Au centre du massif, les lacs lac Yashilkul (le « lac vert ») et Sarez ont été créés par des glissements de terrain. Le second, conséquence du séisme de 1911, est naturellement formé par le barrage d'Usoi, le plus haut au monde. La retenue a une longueur de soixante kilomètres et une profondeur pouvant atteindre 500 mètres. Elle continue à s'élever à un rythme de vingt centimètres par an, faisant craindre une rupture du barrage et la destruction potentielle de 32 villages immédiatement placés en aval dans la vallée du Bartang auxquels s'ajouteraient cinq millions de personnes touchées dans le bassin de l'Amou-Daria. Certains lacs gèlent dès novembre jusqu'en mai et peuvent être recouverts d'un mètre de glace au milieu de l'hiver.

Le Pamir est parcouru par 3 000 glaciers couvrant 8 400 kilomètres carrés selon des données des années 1970 et 13 000 glaciers couvrant 12 000 kilomètres carrés selon des données plus récentes datant de 1990 mais dans les limites géographiques étendues du massif. Ils contribuent à alimenter 60 millions de personnes en eau au Tadjikistan, en Afghanistan, en Ouzbékistan, au Turkménistan et au Xinjiang. Parmi ceux-ci, dans le chaînon de l'Académie des Sciences, se situe le glacier Fedtchenko, le plus long de l'ancienne URSS et le plus long glacier en dehors de la région polaire avec 77 kilomètres de long. Il contient, au début des années 1960, 200 millions de mètres cubes de glace transformée en altitude grâce aux importantes accumulations de neige. Dans les chaînons Pierre Ier, Darvaz, Vanch et Yazgoulem se trouvent les glaciers Grumm-Grzhimailo avec 36 kilomètres de long, Garmo avec 27 kilomètres, Surgan avec 24 kilomètres, de l'Institut de Géographie avec 21 kilomètres et Fortambek avec 20 kilomètres. Le plus long glacier du chaînon Trans-Alaï est le glacier du Grand Saukdara avec 25 kilomètres, alors que le glacier Lénine progresse jusqu'à une vitesse de cent mètres par jour et avance parfois de plusieurs kilomètres dans les vallées. Ces accélérations ont été observées et expliquées aux glaciers Medvezhy (littéralement « glacier de l'Ours ») et Bivatchny (littéralement « glacier du Bivouac ») non comme une conséquence de l'augmentation de leur volume mais comme celle d'une fonte inhabituelle qui fait que la glace n'a plus la même résistance. Les chaînons Rushan et Alitshur septentrional possèdent également des glaciers importants. Toutefois, la superficie occupée par les glaciers est nettement inférieure à celle de la dernière glaciation, où ils formaient une calotte glaciaire commune avec l'Hindou Kouch et le plateau tibétain. En raison du changement climatique, ce retrait s'est globalement accéléré au cours des cinquante dernières années, mais de seulement 3 à 5 % au centre et à l'est du massif contre 15 % à l'ouest. Le glacier Fedtchenko a reculé de plus de 1 000 mètres entre 1920 et 2000, dont 750 mètres depuis 1958, et a perdu 2 kilomètres carrés de surface entre cette même date et 2009. Le débit des rivières a augmenté de 2 % au cours des dix à vingt dernières années en raison de la fonte des glaciers et de la hausse des précipitations.

Climat

La partie occidentale du Pamir est soumise à un climat continental, avec des étés tempérés et secs et des hivers longs et froids. Sa partie orientale est aride, avec un taux d'humidité parfois inférieur à 10 %, souvent glaciale, soumise à un intense ensoleillement et à des vents violents. Situé en zone subtropicale, il est soumis en été à des masses d'air tropicales alors que, à partir d'octobre, une dépression se met en place à l'ouest du massif, qui perdure jusqu'en avril, et apporte des précipitations sur les piémonts occidentaux et retient les masses d'air froid à l'est.

Sur l'ensemble du massif, les températures moyennes annuelles varient entre 0 et −8 °C et entre 2 et 10 °C durant la période estivale. À l'est en particulier, la température moyenne en janvier est de −17,8 °C à 3 600 mètres d'altitude et descend fréquemment jusqu'à −50 °C en hiver. Elle a déjà atteint −63 °C au lac Bulun-Kul, vers 4 000 mètres d'altitude, un record national pour le Tadjikistan. De ce fait, un pergélisol est présent dans les vallées de Murghab et Oksu ou encore dans la dépression du lac Kara-Kul, où il peut atteindre 80 centimètres à un mètre. L'été, l'amplitude est parfois supérieure à 25 °C avec des gelées la nuit et rarement plus de 20 °C en journée. La température moyenne en juillet est de 13,9 °C à 3 640 mètres d'altitude et seulement 8,2 °C au lac Kara-Kul à 3 960 mètres. Les records d'amplitude en 24 heures atteignent 60 °C. À l'ouest, à 2 160 mètres d'altitude, la température moyenne est de −7,4 °C en janvier contre 22,5 °C en juillet. Les températures sont supérieures à 5 °C pendant 223 jours à Khorog et seulement 140 jours à Murghab.

L'ouest du massif reçoit généralement de 90 à 260 millimètres de précipitations par an, avec un pic en mars et avril et un minimum en été, alors qu'elles sont comprises entre 60 et 120 millimètres à l'est, avec un maximum légèrement influencé par la mousson en mai et juin et un creux en août. Ainsi, entre juillet et septembre, le lac Kara-Kul reçoit en moyenne 4,8 millimètres de précipitations. En périphérie du massif, Garm, sur le cours moyen du Vakhch, à 1 800 mètres d'altitude au nord du chaînon Pierre Ier, reçoit 700 millimètres par an tandis qu'aux alentours de 3 000 mètres d'altitude, les précipitations peuvent atteindre localement 1 000 millimètres dans l'ouest du Pamir. Elles se traduisent sur les sommets par d'importantes quantités de neige, si bien que la station météorologique permanente du glacier Fedtchenko, à 4 169 mètres d'altitude, enregistre fréquemment des épaisseurs cumulées de vingt-cinq mètres. De ce fait, et grâce aux nombreux jours de brouillard ou de nuages bas qui limitent la sublimation de la neige, l'étage des neiges éternelles, situé par exemple à 4 800 mètres d'altitude dans les piémonts occidentaux et à 5 500 mètres dans le chaînon de l'Académie des Sciences, est le plus élevé au monde. Vladimir Ratzek rapporte avoir vu une avalanche se vaporiser avant même de retomber au sol et, malgré une importante chute de neige, un sol redevenir sec en seulement deux heures après la réapparition du soleil, par sublimation.

Faune et flore

Le massif, au sein de l'Asie centrale, fait partie de l'écozone paléarctique. L'écorégion de la toundra et désert d'altitude du Pamir définit son écosystème dans le biome des prairies et broussailles de montagnes qui le caractérise. Malgré les conditions climatiques extrêmes, le massif abrite une faune diversifiée tandis que la flore est plus pauvre.

Flore

Les précipitations annuelles soutiennent des prairies mais peu d'arbres. Une ceinture forestière est présente presque exclusivement dans les piémonts occidentaux du massif, sur le versant ouest des montagnes, entre 1 500 et 2 800 mètres d'altitude. Elle se compose d'érables, de noyers, de pruniers et pommiers sauvages, de genévriers, de rhododendrons et de bouleaux ; aucun pin ni épicéa n'est naturellement présent. Le long des rivières, des saules, des nerpruns, des peupliers, des bouleaux et des aubépines forment des fourrés (localement tugai). L'étage subalpin survient entre 2 700 et 3 500 mètres ; s'il présente quelques arbustes épars souvent sous forme naine, notamment des genévriers de l'espèce Juniperus pseudosabina qui résistent bien à l'altitude, les pelouses alpines dominent. On y trouve Saponaria griffithiana, Arabis kokanika, Christolea pamirica, Didymophysa fedtschenkoana, Rosularia radicosa, Astragalus ophiocarpus, Braya scharnhorstii, Oxytropis bella, Astragalus alitschuri, Rhamnus minuta, Hackelia testimudi ou encore Cousinia rava. Il laisse place jusqu'à 4 400 mètres d'altitude à l'étage alpin et ses herbes rases à base de fétuques et Stipa sp.. Au-dessus de 3 800 mètres, les plantes doivent posséder des capacités psychrophiles. Au-delà de 4 500 mètres se trouve l'étage nival avec une végétation naine éparse voire absente.

Dans la partie orientale du massif, le paysage dominant est désertique et rocheux. Aux altitudes les plus basses se développent des espèces halophiles telles des salicornes (Salicornia sp.), Saussurea salsa et Polygonum sibiricum. Dans les rares vallées humides, les cypéracées, les scrophulariacées et les rosacées forment des prairies. Dans les steppes ouvertes intermédiaires, la flore se résume généralement à des plantes succulentes et à des plantes en coussin des genres Acantholimon et Oxytropis ; la tanaisie commune (Tanacetum vulgare) est également présente, tout comme l'absinthe (Artemisia absinthium), des astragales (Astragalus sp.) et des aulx (Allium sp.). Des espèces d'iris et de pâturins poussent dans les hautes steppes d'herbes rases. Les autres plantes rencontrées dans cette partie du massif sont d'influence tibétaine : Krascheninnikovia ceratoides, Eurotia prostrata, Acantholimon diapensioides, Tanacetum gracile, Tanacetum xylorhizum, Tanacetum tibeticum, Carex pseudofoetida, Kobresia sp., Juncus thomsonii, Thylacospermum caespitosum, Christolea crassifolia, Oxytropis chiliophylla, Nepeta longibracteata, Dracocephalum heterophyllum et Pedicularis cheilanthifolia.

Les quelques lacs abritent des macrophytes : Potamogeton, Chara, Ceratophyllum, Myriophyllum et Bacillariophyta.

Faune

Parmi les mammifères se trouvent le yanghir (Capra ibex sibirica), le loup (Canis lupus), le Renard roux (Vulpes vulpes), le lynx (Lynx lynx), le Chat de Pallas (Otocolobus manul), la fouine (Martes foina), la Belette de montagne (Mustela altaica), l'hermine (M. erminea), le Lièvre de Tolai (Lepus tolai), l'Ours Isabelle (Ursus arctos isabellinus), le markhor (Capra falconeri, localement kiik) et l'once (Uncia uncia) dans la partie occidentale, alors que la Marmotte à longue queue (Marmota caudata), le Lièvre laineux (Lepus oiostolus), le Pika à larges oreilles (Ochotona macrotis), le yak (Bos grunniens), l'Argali de Marco Polo (Ovis ammon polii, localement ar-khar), sous-espèce endémique du Pamir, sont dans la partie orientale. L'once et l'Argali de Marco Polo sont menacés de disparition. D'autres mammifères carnivores sont présents : le Chacal doré (Canis aureus), le dhole (Cuon alpinus), le Renard des steppes (Vulpes corsac), le Chat sauvage (Felis silvestris), la Loutre d'Europe (Lutra lutra), le Blaireau européen (Meles meles), le Putois des steppes (Mustela eversmannii), la belette (M. nivalis), le Vison de Sibérie (M. sibirica), le Putois marbré (Vormela peregusna) et l'Ours noir d'Asie (Ursus thibetanus). Le sanglier (Sus scrofa), le Cerf élaphe (Cervus elaphus), le Chevreuil d'Asie (Capreolus pygargus), la Gazelle à goitre (Gazella subgutturosa), le Grand bharal (Pseudois nayaur) et le kiang (Equus kiang) complètent les grands mammifères. Les insectivores sont représentés par le Hérisson oreillard (Hemiechinus auritus), le Hérisson de Brandt (Paraechinus hypomelas), le Crocidure gris-pâle (Crocidura pergrisea), le Crocidure sombre (C. pullata), le Crocidure des jardins (C. suaveolens), le Pachyure étrusque (Suncus etruscus), l'espèce endémique de Musaraigne à dents longues (Sorex buchariensis), la Musaraigne pygmée (S. minutus) et la Musaraigne à tête plate (S. planiceps). De nombreux rongeurs ont encore été recensés : la Marmotte de l'Himalaya (Marmota himalayana), le Souslik relique (Spermophilus relictus), la Gerboise de Sibérie (Allactaga sibirica), le Salpingote de Kozlov (Salpingotus kozlovi), la Gerboise à pattes rugueuses (Dipus sagitta), le Campagnol des montagnes argenté (Alticola argentatus), le Campagnol du Bucharian (Blanfordimys bucharicus), le Rat-taupe des monts Alaï (Ellobius alaicus), le Rat-taupe de Zaysan endémique (E. tancrei), le Campagnol des hauteurs (Microtus gregalis), le Campagnol du Kirghizistan (M. kirgisorum), le Campagnol des genévriers (Neodon juldaschi), le Hamster gris (Cricetulus migratorius), le Mérione à queue rouge (Meriones libycus), le Mérione du Sud (Meriones meridianus), le Mulot pygmée (Apodemus uralensis), le Mulot des champs de l'Himalaya (Apodemus pallipes), le Rat à queue courte (Nesokia indica), le Rat du Turkestan (Rattus pyctoris), le Lérotin commun (Dryomys nitedula) et le Porc-épic indien (Hystrix indica). Ils sont complétés par trois espèces supplémentaires de lagomorphes, à savoir le Pika de Royle (Ochotona roylei), le Pika roux (O. rutila) et le Lièvre du désert (Lepus tibetanus). Enfin, les chauves-souris sont un ordre majeur dont dépendent le Grand rhinolophe (Rhinolophus ferrumequinum), le Petit rhinolophe (R. hipposideros), l'Oreillard d'Hemprich (Otonycteris hemprichii), la Barbastelle d'Asie (Barbastella leucomelas), la Sérotine de Botta (Eptesicus bottae), la Sérotine commune (Eptesicus serotinus), le Vespertilion à moustaches du Népal (Myotis nipalensis), le Petit murin méridional (M. oxygnathus), le Petit murin (M. blythii), le Murin à oreilles échancrées (M. emarginatus), le Vespertilion fraternel (M. frater), le Murin à moustaches (M. mystacinus), la Noctule commune (Nyctalus noctula), la Pipistrelle commune (Pipistrellus pipistrellus), le Vespère de Savi (Hypsugo savii), l'Oreillard commun (Plecotus auritus), l'Oreillard gris (P. austriacus), la Sérotine bicolore (Vespertilio murinus), le Murin de Hutton (Murina huttoni), le Minioptère de Schreibers (Miniopterus schreibersii) et le Molosse de Cestoni (Tadarida teniotis).

Parmi les oiseaux figurent dans la partie orientale du massif la Perdrix de Hodgson (Perdix hodgsoniae), le Syrrhapte du Tibet (Syrrhaptes tibetanus), le Bec-d'ibis tibétain (Ibidorhyncha struthersii), le Grand Corbeau tibétain (Corvus corax tibetanus), l'Alouette hausse-col (Eremophila alpestris) et le Vautour de l'Himalaya (Gyps himalayensis) ; la Mouette du Tibet (Larus brunnicephalus) et l'Oie à tête barrée (Anser indicus) nichent également près des lacs à près de 4 000 mètres d'altitude alors que le Tétraogalle du Tibet (Tetraogallus tibetanus) préfère les versants rocheux ; le Choucas des tours (Corvus monedula) et la Niverolle alpine (Montifringilla nivalis) ont été aperçus jusqu'à 6 000 mètres d'altitude. Dans la partie occidentale sont présents le Loriot indien (Oriolus kundoo), le Tétraogalle de l'Himalaya (Tetraogallus himalayensis), la Perdrix bartavelle (Alectoris graeca), la Pie-grièche brune (Lanius cristatus) et le Gobe-mouche de paradis indien (Terpsiphone paradisi). En dehors de celles-ci, le Fonds mondial pour la nature recense 220 espèces d'oiseaux dont, parmi les plus vulnérables ou préoccupantes, le Fuligule nyroca (Aythya nyroca), le Pygargue de Pallas (Haliaeetus leucoryphus), le Vautour moine (Aegypius monachus), le Faucon sacre (Falco cherrug), l'Outarde canepetière (Tetrax tetrax), la Grande Outarde (Otis tarda), le Pigeon d'Eversmann (Columba eversmanni), le Rollier d'Europe (Coracias garrulus), le Podoce de Biddulph (Podoces biddulphi) et la Bouscarle à long bec (Locustella major).

Plusieurs espèces de reptiles ont été identifiées, toutes de l'ordre des squamates, à savoir Laudakia himalayana, Hemorrhois ravergieri, Elaphe dione, Natrix tessellata ou Couleuvre tessellée, Naja oxiana, Eremias nikolskii, Ablepharus deserti, Asymblepharus alaicus, Scincella ladacensis, Gloydius intermedius, Gloydius halys ou encore Macrovipera lebetina.

Quelques amphibiens se rencontrent dans les milieux humides, représentés par Pseudepidalea oblonga, Pseudepidalea viridis plus connu sous le nom de Crapaud vert, ainsi que Hynobius turkestanicus. Les seules espèces de poissons, dans les rivières à l'ouest du massif et dans les lacs, sont Triplophysa stoliczkai, Nemacheilus lacusnigri, endémique du lac Kara-Kul, Schizothorax intermedia, Schizopygopsis stoliczkai ainsi que les espèces allochtones Coregonus peled et Carassius gibelio, introduite en 1967. Cette dernière se nourrit notamment de mollusques et de crustacés, ainsi que de larves de chironomidés qui peuplent les étendues d'eau. Les cladocères sont représentatifs du zooplancton.

Des papillons non-identifiés ont été aperçus au-delà de 5 700 mètres d'altitude au glacier Vitkovsky, tributaire du glacier Fedtchenko. D'autre part, la présence de Parnassius autocrator, Parnassius charltonius, Parnassius staudingeri, Parnassius kiritshenkoi, Parnassius simo, Parnassius simonius, Parnassius jacquemontii, Parnassius actius, de Colias wiskotti, Colias marcopolo, Colias eogene, Colias cocandica, de Sphingidae sp., de Satyrinae sp., de Nymphalidae sp., de Lycaenidae sp. et d’Hesperiidae sp. a été attestée dans les parties septentrionale et orientale du massif. Aphodius nigrivittis est une espèce de bousier présente dans les déjections de yaks. Parmi les autres coléoptères se trouvent Bembidion pamirium, Bembidion pamiricola. Conophyma reinigi est une espèce de criquet endémique des plateaux désertiques ; Conophyma birulai, Sphingonotus caerulans, Sphingonotus rubescens, Sphingonotus mecheriae et Sphingonotus pamiricus sont d'autres espèces d'orthoptères présentes dans le Pamir. Anechura fedtshenkoi et Anechura bipunctata sont deux espèces de dermaptères. Odontoscelis fuliginosa, Carpocoris fuscispinus, Mimula maureri, Mimula nigrita, Corizus limbatus, Spilostethus rubriceps, Gonionotus marginepunctatus, Geocoris arenarius, Microplax interrupta, Emblethis verbasci, Stenodema turanicum, Chiloxanthus poloi, Saldula orthochila représentent les hétéroptères. Enfin, une grande quantité d'hyménoptères et de diptères se rencontre dans le massif. La surface des glaciers abrite également des araignées noires dont l'espèce n'a pas été décrite.

Protection environnementale

Le parc national du Pamir (ou Pamirsky), aussi appelé parc national tadjik, est créé le 26 janvier 2006, après avoir été imaginé dès 1992. Il s'étend sur 12 260 kilomètres carrés, soit un peu plus de 8 % de la superficie du Tadjikistan. Il comprend dans ses statuts une réserve naturelle qui joue le rôle de zone tampon et porte la superficie de cette aire protégée à 26 000 kilomètres carrés, ce qui en fait la plus grande d'Asie centrale. En 2008, elle est proposée pour intégrer la liste du Patrimoine mondial de l'UNESCO et cette candidature est approuvée en 2013. Cette reconnaissance pourrait s'accompagner d'une relance de la fréquentation touristique. Elle se base sur un paysage naturel remarquable, comprenant le pic Ismail Samani, le glacier Fedtchenko et le lac Sarez, sur un biome unique caractérisé par un climat aride, sur une altitude élevée qui pourrait en faire le troisième plus haut site du Patrimoine mondial après l'Everest et le Nanda Devi, sur une réserve hydrologique majeure et sur un relief unique.

La réserve naturelle d'État de Dashtidjum (ou Dashtidzumsky), située au Tadjikistan, au sud-est de la crête Khazratisho et au nord du Piandj sur la marge occidentale du Pamir, est un zapovednik, une réserve intégrale, c'est-à-dire le plus haut degré de protection parmi les aires protégées. Un refuge naturel (zakaznik) a d'abord été créé en 1972 sur 533 kilomètres carrés, avant d'être complété par la réserve naturelle intégrale sur 197 kilomètres carrés en 1983. Un projet vise à ajouter 267 kilomètres carrés de zone tampon au refuge naturel pour porter sa superficie à 800 kilomètres carrés. Une zone importante pour la conservation des oiseaux complète depuis 2007 le réseau des aires protégées de Dashtidjum sur une superficie de 378 kilomètres carrés.

La réserve naturelle d'État de Zorkul (ou Zorkylsky) est située autour du lac du même nom, le long de la frontière avec l'Afghanistan. Elle a été créée en 1972 sur 165 kilomètres carrés en tant que refuge naturel avant d'être promue à son tour en réserve intégrale en 2000 et agrandie sur 877 kilomètres carrés. Elle contient un site Ramsar depuis 2001 ainsi qu'une zone importante pour la conservation des oiseaux et prétend à inclure la liste du Patrimoine mondial de l'UNESCO.

Cinq autres refuges naturels se trouvent dans la partie tadjike du Pamir, dont le but premier est la conservation et la reproduction de la faune et de la flore, en particulier celles du yanghir et de l'argali de Marco Polo qui sont chassés pour leurs cornes. Le refuge naturel Sanvor (ou Sangvorsky), aussi appelé Sanglyar (ou Sanglyarsky), se situe dans le chaînon Pierre Ier. Il a été créé en 1970 ou 1972 et s'étire sur 509 kilomètres carrés. Le refuge naturel du Pamir inclut le lac Kara-Kul et s'étend sur 5 000 kilomètres carrés. Il comprend le site Ramsar des zones humides du lac Kara-Kul. Le refuge naturel de Muskol (ou Muzkulsky) se situe dans le chaînon du même nom et couvre depuis 1972 un territoire de 669 kilomètres carrés. Le refuge naturel Verkhniy Muzhkul se trouve à l'est de ce dernier. Enfin, le refuge naturel Ishkashim se trouve à l'extrémité sud-ouest du Pamir, au niveau du coude formé par le Piandj. Pour compléter, un autre site Ramsar protège les zones humides des lacs Shorkul et Rangkul.

La réserve faunique Pamir-i-Buzurg se trouve en Afghanistan, à l'extrémité occidentale du chaînon Selsela-Koh-i-Wākhān, sur son versant septentrional. Elle a été créée en 1978 et possède le même niveau de protection que les refuges naturels du Tadjikistan.

La réserve naturelle de Taxkorgan, dans l'Ouest du Xinjiang en république populaire de Chine, s'étend sur 14 000 kilomètres carrés en partie dans les confins sud-est du Pamir. Elle abrite des loups, des Grands bharals, quelques Ours Isabelle, 150 spécimens d'Argali de Marco Polo et 50 à 75 onces. Elle est peuplée par 7 500 habitants qui chassent les ongulés afin de se nourrir et les carnivores pour protéger leurs 70 000 animaux domestiques. Elle a un faible niveau de protection.

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