Requin-scie trident, Poisson-scie trident
Pristis pectinata, plus connu sous le nom vernaculaire de requin-scie trident ou poisson-scie trident, n’est pas un requin mais fait partie de l’embranchement des raies. Cette espèce vit dans les eaux tropicales ou subtropicales. Il s’agit d’une des espèces de poissons les plus menacées au monde. Il est classé comme en danger critique d’extinction selon l’IUCN. En effet, un large éventail de menaces pèse sur cette espèce : les prises accessoires lors de pêche commerciale, la perte d’habitat, la pêche récréative, ou encore les évènements climatiques extrêmes. L’espèce est connue pour son rostre, qui représente environ un quart de sa longueur totale.
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commence avecPristis pectinata est une espèce de raie hautement dérivée. Il s’agit d’un grand poisson scie allant jusqu’à au moins 550 cm, voir même jusqu’à 760 cm. Le rostre mesure 21 à 30% de sa longueur totale, et il contient 24 à 34 paires de dents. Les dents rostrales sont minces et régulièrement espacées. La bouche, ainsi que les fentes branchiales sont situées ventralement, et les yeux sont positionnées dorsalement. Il est facilement reconnaissable à son corps aplati et à ses nageoires pectorales en forme d’aile. En effet, les nageoires pectorales ont une base large et des bords postérieurs droits. Les deux nageoires dorsales sont hautes et pointues, la seconde est presque aussi grande que la première. Le lobe inférieur de la nageoire caudale est petit. P. pectinata est de couleur brun foncé sur le dos et blanc sur le ventre avec des tâches rosâtres.
Dans les eaux américaines, les adultes effectuent une migration saisonnière. Ils remontent vers le nord durant l’été et descendent vers le sud durant l’hiver.
P. pectinata se nourrit de poissons téléostéens. Il utilise son rostre pour étourdir, blesser, ou tuer ses proies, puis les ingère en entier. Les juvéniles consomment également des crevettes et des crabes. Plus précisément, ils se nourrissent de bancs de poissons tels que les clupéidés, les carangidés, les mugilidés ou encore les sparidés.
Pristis pecinata est un animal vivipare à sac vitellin. Les jeunes naissent dans les eaux estuariennes et ont une taille à la naissance allant de 64 à 81 cm. Les femelles gravides portent 15 à 20 embryons, bien que la taille de la portée soit entre 7 et 14 petits. La période de gestation est d’environ 1 an et les femelles ont un cycle de reproduction biannuelle. On estime que les mâles sont matures lorsqu’ils atteignent une taille comprise entre 253 et 381 cm, et que les femelles sont matures lorsqu’elles atteignent la taille de 360 cm environ. Pour les deux sexes, la maturité surviendrait donc entre l’âge de 7 et 11 ans. On estime que la reproduction a généralement lieu dans des zones peu profondes.
La température est l’un des facteurs abiotiques les plus importants pour la reproduction, ainsi que pour le développement embryonnaire. De plus, il semble que la reproduction annuelle est physiologiquement possible, mais elle n’est pas observée dans les populations sauvages. Cela est peut-être dû à la difficulté de trouver un partenaire ou à la limitation des ressources.
Chez des espèces sœurs, on peut observer de la reproduction asexuée en réponse à une population de faible taille. Mais à l’heure actuelle, on ne sait toujours pas si c’est possible pour Pristis pectinata, et comment cela se déroule. De plus, il pourrait y avoir une forme rudimentaire d’hermaphrodisme chez les mâles.
En 1999, les populations d’Amérique du Nord ont été classées comme en danger selon la loi Américaine sur les espèces en voie de disparition de 1973 (Endangered Species Act). Un examen ultérieur a déterminé que les populations Américaines forment un groupe distinct répertorié comme en voir de disparition dans le cadre de l’ESA en 2003. Malgré la mise en place de l’ESA, il n’y a pas eu de changements dans l’aire de répartition et la reprise devrait encore prendre plusieurs décennies.
L’espèce a rejoint la liste des espèces en danger de l’IUCN en 2012, et est classifiée comme en danger critique d’extinction.
Le commerce international est interdit selon la CITES (Convention on International Trade of Endangered Species), mais le commerce illégal persiste en raison de la valeur élevée du produit.
L’espèce est très appréciée en tant qu’animaux d’exposition dans les aquariums publics en raison de sa grande taille, de sa forme bizarre, et de ses caractéristiques semblables à celles des requins.