Tarentola mauritanica
Tarentola mauritanica, appelée Tarente de Maurétanie, Tarente du midi ou encore Tarente commune, est une espèce de geckos de la famille des Phyllodactylidae.
C'est un gecko principalement arboricole et nocturne vivant sur le pourtour méditerranéen.
Ce gecko est caractérisé par sa pupille verticale. Il est de taille moyenne (max. 15 cm pour les plus gros spécimens), avec une queue relativement longue. Sa peau parsemée de petites protubérances lui confère un aspect trapu et rugueux. Sa couleur va du beige clair au brun sombre, irrégulière, et peut varier en fonction du moment de la journée (plus ou moins sombre pour réguler la température). Les juvéniles présentent souvent des bandes transversales sombres.
Il est pourvu de pelotes adhésives sous les pattes (setæ), qui lui permettent de se déplacer dans les arbres et sur les murs (voire sur les vitres des maisons et au plafond).
Il est difficile de différencier les mâles des femelles.Les mâles sont en général un peu plus gros et trapus, et présentent un léger renflement à la base de la queue. Mais ces différences restent légères et difficiles à apprécier sans élément de comparaison.
On trouve ce gecko sur tout le pourtour méditerranéen, parfois relativement loin à l'intérieur des terres. En France on le trouve près des côtes mais également plus à l'intérieur (Provence, Corse, Occitanie…). Avec le réchauffement climatique, il est signalé en 2018 à Grenoble. En 2021, une étude est lancée pour connaitre l'évolution de son aire de répartition.
On le trouve également dans de nombreux autres pays et îles : Portugal, Espagne, Italie, Madère, Grèce, Sahara occidental, Maroc, Algérie, Tunisie, Libye, Égypte et dans les Balkans. Il a été introduit en Uruguay et en Californie aux États-Unis. Il est de plus en plus présent dans le sud-ouest de la France.
Ces geckos affectionnent les zones pierreuses et les broussailles clairsemées. Ils se sont également très bien adaptés à l'homme et on peut fréquemment les voir sur les murs, en particulier près des éclairages − où se trouvent les insectes la nuit.
La tarente est un animal vif, capable de courir très rapidement sur toutes les surfaces, et de sauter très rapidement (par exemple entre le sol et une branche). C'est également un animal craintif qui ne se laisse pas facilement approcher. Elle est principalement nocturne, mais est parfois active en début de matinée et en fin de journée. On les observe fréquemment et relativement facilement lors des soirées d'été à proximité des lampes sur les murs extérieurs des maisons chassant à l’affût les insectes attirés par des sources de lumière artificielles.
Les mâles sont très territoriaux. Ils ne se tolèrent pas, et peuvent se battre en cas d'intrusion sur leur territoire ou pour une femelle.
Ce sont des insectivores (carnivores) qui consomment les insectes et larves de taille adaptée qu'ils chassent activement, y compris les insectes volants. Les adultes peuvent parfois attraper de petits vertébrés (bébés lézards typiquement).
Ce gecko se reproduit au printemps, au retour des beaux jours. Chaque ponte compte en général deux œufs déposés sur le sol, parfois enterrés ou sous un objet (feuille, branche…). Il peut y avoir jusqu'à quatre pontes, espacées de quelques semaines.
Les œufs incubent durant environ 30 jours (selon la température ambiante). Les petits, qui font environ 3 cm, ne mangent pas avant leur première mue, quelques jours après la naissance. Ils atteignent la maturité sexuelle à l'issue de leur première année.
Il n'y a aucune « reconnaissance » entre petits et adultes. Ces derniers peuvent même à l'occasion manger des petits qui ont une taille adaptée.
Aucune menace majeure ne pèse actuellement sur les Tarente de Maurétanie. Cependant, dans certaines régions de leur aire de répartition, ils souffrent de la dégradation de leur habitat et font l'objet d'une collecte massive pour le commerce des animaux de compagnie.
Selon l'UICN, la Tarente de Maurétanie est commune dans toute son aire de répartition, mais aucune estimation globale de la population n'est disponible. Actuellement, cette espèce est classée dans la catégorie Préoccupation mineure (LC) sur la liste rouge de l'UICN et ses effectifs sont aujourd'hui étables.