Tortue d'Hermann
Royaume
Phylum
Subphylum
Classe
Commande
Sous-commande
Super-famille
Genre
ESPÈCES
Testudo hermanni
Taille de la population
Unknown
Durée de vie
30-75 years
Vitesse de pointe
8
5
km/hmph
km/h mph 
Poids
2-2.5
4.4-5.5
kglbs
kg lbs 
Longueur
120-230
4.7-9.1
mminch
mm inch 

Testudo hermanni • Tortue des Maures

La Tortue d'Hermann (Testudo hermanni) est une espèce de tortues de la famille des tortues terrestres.

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En France, elle est également appelée Tortue des Maures.

Cette espèce est nommée en l'honneur du naturaliste et médecin Jean Hermann (1738-1800).

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Vidéo

Distribution

Géographie

Selon TFTSG (27 juin 2011) :

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La sous-espèce occidentale, la plus petite, mesure de 18 à 20 cm à la taille adulte (le mâle étant légèrement plus petit que la femelle). La couleur jaune prédomine sur la carapace, en contraste avec les taches sombres qui s'y trouvent. La queue est plus longue chez le mâle. Elle se distingue des autres tortues par les bandes de couleur noire continues sous le plastron. C'est la sous-espèce la plus menacée, et elle est d'ailleurs classée comme « en danger » par l'UICN.

La sous-espèce orientale, plus grande que la sous-espèce occidentale (sa taille peut atteindre 28 cm, et son poids 3 à 4 kg). Les bandes sous le plastron sont plus clairsemées. Sa tête va de la couleur marron à noir, avec de fines écailles ainsi que sur les pattes avant munies de 5 griffes.La population de la côte dalmate de T. h. boettgeri est parfois considérée comme une troisième sous-espèce T. h. hercegovinensis.

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Tortue d'Hermann carte des habitats

Zones climatiques

Tortue d'Hermann carte des habitats
Tortue d'Hermann
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Habitudes et mode de vie

Thermorégulation, : comme toutes les tortues cette espèce à sang froid (ectothermes) doit adapter son métabolisme à la température ambiante afin d'avoir une activité optimale. En période froide, elles cherchent à se protéger du froid. S'il fait trop chaud, elles doivent impérativement se mettre à l'ombre. Ce comportement varie donc selon l'heure de la journée, et selon la saison On observe aussi des variations saisonnières hormonales (sérotonine et mélatonine), et de composition du sang chez cette espèce. Dans la nature, elles peuvent parcourir de longues distances pour aller boire régulièrement (toutes les 2 semaines environ en période chaude). Le comportement de thermorégulation de cette espèce diffère de celui de Testudo marginata.

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Tôt le matin, elles quittent leur gîte de nuit (dont elles changent chaque jour) dès qu'elles sont réchauffées et partent en quête de nourriture, des feuilles, des fleurs, des fruits, parfois des escargots et des vers. À midi, le soleil étant haut, elles se mettent au frais dans des buissons et ressortent en fin de journée. Dotées d'un excellent sens de l'orientation, elles se repèrent parfaitement dans l'espace grâce au champ magnétique terrestre et au soleil, et sans doute grâce à une très bonne olfaction et à la mémoire de leur environnement. En fin de journée, elles quittent leur gîte pour se nourrir à nouveau.

Les tortues sont attachées à leur lieu de vie (philopatrie), c'est pourquoi elles essaieront sans cesse d'y retourner si on les en déplace (ramassage). Certaines de celles qui ont survécu aux feux de 2003 ont été observées retournant sur leur lieu de vie ou continuant à le fréquenter malgré sa dévastation (lors du feu elles étaient en bord de rivière, ou dans des zones épargnées de feu).

En espace naturel méditerranéen, les tortues d'Hermann creusent leur abri d'hivernation au pied d'un buisson, et en changent d'année en année, même s'il semblerait qu'elles hibernent quand même dans la même zone de leur domaine vital. Elles hivernent de mi-octobre à mi-mars. À ce moment, le rythme cardiaque et la respiration s'abaissent notablement. Elles ne dorment pas à proprement parler, il s'agit plutôt d'une sorte de léthargie. Les tortues en captivité doivent également hiverner, besoin vital pour elles. Dans ce cas la tortue d'Hermann est placée dans une caisse d'hibernation remplie de paille et de feuilles mortes. Cette caisse est installée dans un lieu frais et légèrement humide, telle qu'une cave dont la température est située entre 5 et 10°C.

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Comportement saisonnier

Régime et nutrition

Habitudes d’accouplement

COMPORTEMENT D’ACCOUPLEMENT

Mâles et femelles vivent en solitaires et ne se rencontrent que pour l'accouplement. La parade nuptiale comprend des morsures et des chocs de carapace qui, s'ils ne posent pas de problème dans la nature (la femelle peut fuir), peuvent causer de graves blessures à la femelle en captivité. C'est grâce à cette parade complexe que, comme chez bien d'autres animaux, la femelle peut évaluer les qualités du mâle et peut refuser l'accouplement s'il ne lui convient pas.La femelle peut s'accoupler avec plusieurs mâles durant une même saison, et elle gardera le sperme intact durant 4-5 ans dans des replis de son appareil reproducteur. Ainsi, même si elle ne s'accouple pas, elle garde le pouvoir de pondre des œufs fécondés même si les mâles sont absents ou se font rares, ce qui peut présenter un avantage, notamment après les incendies.

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La reproduction ne fixe pas le sexe des embryons. Celui-ci dépend de la température d'incubation. La température moyenne générant autant de mâles que de femelles est de 31,5 °C. La femelle creuse un trou avec ses pattes de derrière, puis pond des œufs de 35 mm de diamètre et de 16 g de masse. Il y a en moyenne 1 à 5 œufs, mais, si la femelle est âgée, elle pourra pondre deux à trois fois dans l'année. La proportion des pontes arrivant à la naissance est relativement basse, car la prédation des œufs par divers animaux est élevée (fouine, sanglier, blaireau). La maturation des œufs dure environ 60 à 75 jours, les petits émergeant généralement après les premières pluies d'automne, majoritairement dans la première quinzaine de septembre.

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Population

Menaces démographiques

Les menaces à l'origine de la disparition de l'espèce portent à la fois sur son habitat et sur les individus qui composent les quelques populations sauvages relictuelles.

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Dans le premier cas, l'extension de l'urbanisation et des surfaces viticoles cause la disparition et/ou la fragmentation écologique des espaces naturels. Les tortues peuvent encore traverser les vignes ou se réfugier dans les haies, même si ces dernières ne sont pas des milieux de vie sûrs. Vient ensuite la dégradation de la qualité de ces habitats, par exemple par le débroussaillement anti-incendie qui tue ou blesse parfois les tortues, et ôte broussailles et buissons où elles vivent et ne laisse qu'une végétation rase qu'elles évitent. Les feux ne causent de dommages aux habitats que s'ils sont trop fréquents et finissent alors par épuiser les sols sur lesquels plus grand chose ne poussera.

À l'opposé, la disparition des traditions agricoles douces (pastoralisme, vergers et oliveraies entretenues à la main, vendanges manuelles...) peuvent entraîner dans les massifs une fermeture des milieux qui favorise la prédation sur les œufs alors tous concentrés dans les quelques endroits ensoleillés restants.

Les menaces directes sont les écrasements par les engins de débroussaillage, les tracteurs et les voitures, la prédation par les chiens domestiques et le ramassage par les particuliers. S'y ajoutent les risques sanitaires et génétiques liés au lâcher ou à l'évasion de tortues captives (souvent exotiques ou hybridées), voire consanguines.

Autrefois, les tortues d'Hermann (ainsi que les cistudes) étaient consommées dans les monastères le vendredi, car elles n’étaient pas considérées comme de la viande mais assimilées à des poissons.

Cette tortue a pour principaux ennemis :

  • la dégradation et la disparition de son habitat ;
  • l'extension des cultures agricoles (surtout vignes) et l' urbanisation à outrance ;
  • les véhicules motorisés ou pas (routes nationales et départementales, chemins forestiers) ;
  • les incendies annuels dans le massif des Maures, Estérel... ;
  • les rotobroyeurs utilisés préventivement contre les incendies par les propriétaires de terrain ou certaines municipalités, mais souvent sans aucun respect pour la faune présente ;
  • les chiens errants et les chiens domestiques ;
  • le trafic et le prélèvement d'individus par les touristes et par les habitants ;
  • le relâcher d'individus par des acheteurs dépassionnés et par les habitants ;
  • l'élevage mal géré ou mal encadré ;
  • la malfaisance humaine ;
  • la méconnaissance des besoins d'une tortue.

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Effectif de la population

Elle figure dans l'Annexe 2 de la Convention de Washington, dans l'Annexe A de la Réglementation Européenne et dans l'Annexe I des deux Arrêtés Ministériels du 10 août 2004. La détention en France est soumise à conditions aux termes de ces Arrêtés du 10 août 2004.

Références

1. Tortue d'Hermann article sur Wikipédia - https://fr.wikipedia.org/wiki/Tortue_d%27Hermann
2. Tortue d'Hermann sur le site de la Liste Rouge de l'UICN - http://www.iucnredlist.org/details/21648/0

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