Oriolus oriolus
Le Loriot d'Europe (Oriolus oriolus) est une espèce de passereaux de la famille des Oriolidae mesurant 22 à 25 cm de longueur et pouvant vivre environ 8 ans. Olivier Messiaen a consacré à cet oiseau une pièce, qui en porte le nom, de son Catalogue d'oiseaux.
La parure du mâle, d’un jaune d’or éclatant, avec des ailes et une queue noires, est assez atypique des oiseaux européens et lui donne de ce fait l’aspect d’une espèce exotique. Le nom latin du loriot, oriolus, évoque la couleur jaune d'or de son plumage.
Le plumage de la femelle apparaît plus sobre : dos vert-olive et jaunâtre et ventre clair légèrement tacheté. Les jeunes revêtent un plumage terne de couleur brunâtre ou beige.
Son vol entre les arbres est rapide et ondulé. Il pratique aussi occasionnellement un vol stationnaire lorsqu’il chasse.
Le Loriot d’Europe est le seul représentant de sa famille en Europe, où sa présence est signalée presque partout à l’exception de la Scandinavie et des Pays baltes. Il est rare dans les Iles britanniques. On ne le rencontre cependant que dans les régions de plaine ou de moyenne altitude.
Le Loriot d'Europe est un oiseau des feuillages, farouche et mobile, difficile à observer, qui vit dans les forêts de feuillus, parfois mêlées de conifères, les bosquets, les allées et les grands parcs. Il affectionne particulièrement les peupleraies, les massifs de chênes, trembles, bouleaux et aulnes qui bordent souvent les cours d’eau. Du reste, il boit et se baigne volontiers, plongeant parfois littéralement dans les ruisseaux.
Souvent dans les campagnes, à la belle saison, le Loriot d'Europe, caché sous la feuillée des grands arbres élève la voix, un sifflement flûté, puissant et mélodieux : « di-de-lio ».
Outre son sifflement caractéristique qui permet de repérer facilement sa présence, il détient une gamme de chants et de cris très variée.
Le loriot d'Europe est un migrateur nocturne, quittant l'Europe entre la fin juillet et la mi-septembre, se dirigeant vers l'Italie puis en direction de la péninsule des Balkans, d'où ils gagnent l'Égypte et enfin l'Afrique tropicale. Les retours s'échelonnent du mois d'avril à la fin du mois de mai.
Son alimentation se constitue principalement de gros insectes et arthropodes : coléoptères, chenilles et papillons, guêpes, bourdons, hyménoptères, sauterelles mais aussi araignées et petits mollusques.
Quand vient le temps des cerises, celles-ci font ses délices. Buffon, l'illustre naturaliste, affirme même qu'il ne faut que deux de ces oiseaux pour dévaster en un jour un cerisier bien garni. Le loriot se délecte bien sûr de la chair de beaucoup d'autres fruits, tels que mûres, framboises, figues, baies de sorbier et dattes.
Le Loriot d'Europe est un migrateur. Il revient de son séjour africain entre la mi-avril et la fin du mois de mai selon les latitudes. Les arbres ont déjà alors revêtu leur parure d’été. Mâles et femelles voyagent semble-t-il séparément et ce sont les mâles qui arrivent en premier. S’ensuit une période de vive agitation dans les colonies de loriots, durant laquelle les couples se forment.
Puis la femelle construit seule, en moins d’une semaine, un nid assez élaboré et profond, en forme de berceau, dont les bords sont solidement fixés aux rameaux. Cet ouvrage, fait de chaumes, d’herbes longues, de tiges souples et de liber entrelacés, est suspendu à une hauteur de 5 à 10 mètres ou plus au-dessus du sol, dans la fourche d’une branche terminale.
Pendant la construction, le mâle suit sa compagne en chantant lors de ses allées et venues.
La femelle couve seule 3 à 4 œufs pendant 14 ou 15 jours, relayée très occasionnellement par le mâle, dont le travail consiste principalement à surveiller avec vigilance le territoire contre toute intrusion : écureuils, rapaces, corneilles, geais...
Les petits quittent leur berceau après deux semaines et demeurent encore une quinzaine de jours avec leurs parents, avant la migration.