Étourneau sansonnet
Royaume
Phylum
Classe
Commande
Famille
Genre
ESPÈCES
Sturnus vulgaris
Taille de la population
150-310 Mlnlnn
Durée de vie
2-23 years
Vitesse de pointe
77
48
km/hmph
km/h mph 
Poids
58-101
2-3.6
goz
g oz 
Longueur
19-23
7.5-9.1
cminch
cm inch 
Envergure
31-44
12.2-17.3
cminch
cm inch 

Sturnus vulgaris

L’Étourneau sansonnet (Sturnus vulgaris Linnaeus, 1758) est une espèce de passereaux de la famille des sturnidés, originaire de la plus grande partie de l'Eurasie, mais qui a été introduite dans tous les continents excepté l'Antarctique.

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Espèce hautement sociale, l'étourneau vit en regroupements qui peuvent parfois compter plusieurs milliers voire millions d'individus. Il est également connu pour ses capacités vocales qui lui permettent d'imiter avec une grande précision les vocalisations d'autres individus, de la même espèce ou non, ainsi que des bruits non biologiques issus de son environnement.

En raison de ses caractéristiques qui font de lui une espèce généraliste, comme la grande variété d'habitats qu'il peut occuper ou son régime alimentaire omnivore, l'étourneau fait partie des espèces animales particulièrement adaptables. Il peut ainsi causer des dégâts aux cultures tout comme être source de nuisances en milieu urbain. Ses populations urbaines et périurbaines sont parfois très denses, au point de le faire considérer comme espèce envahissante à certains endroits et d'entraîner des mesures de régulation de ses effectifs.

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Apparence

L'étourneau sansonnet est devenu l'un des oiseaux les plus familiers dans les régions tempérées, avec son corps rondelet, ses ailes courtes, triangulaires et pointues, sa queue courte et carrée.

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L'étourneau sansonnet a une longueur de 17 à 22 cm pour un poids variant de 60 à 95 g. Son envergure est de 37 cm en moyenne.

De manière générale, le plumage de l'étourneau est noir et brillant, iridescent avec des reflets verts, violets, roses, bleus et bronze, plus particulièrement encore pendant la période de reproduction. Il est plus ou moins tacheté de brun, crème ou blanc à l'extrémité de ses plumes sur le cou, le torse, le ventre, et le bout des ailes. Les taches s'atténuent au cours de la période de reproduction à cause de l'usure des plumes provoquée par leurs frottements avec le nid, et redeviennent plus visibles à partir de l'automne après la mue. L’œil est marron, le bec est long (2,5 cm environ), pointu et brun, et devient jaune pendant la période de reproduction, tandis que les pattes habituellement brunes deviennent d'un rose rougeâtre à la même période,.

L'espèce présente un dimorphisme sexuel : les femelles sont plus ternes. Elles disposent également d’un cercle blanc autour de l’iris que n'ont pas les mâles. Les mâles présentent cependant des plumes plus longues et plus foncées que les femelles. Pendant la période de reproduction où le bec est jaune, la base du bec des mâles est bleu argenté tandis que la base du bec des femelles est rosée.

Les juvéniles sont gris brun et ternes, et ont le dessous du bec plus pâle. Leurs plumes sont progressivement remplacées par des plumes d'adultes avant le premier hiver.

L'espèce ne peut guère être confondue avec les autres que dans la péninsule Ibérique, en hiver, où il faut la distinguer de l'espèce très voisine l'étourneau unicolore (Sturnus unicolor), qui ne présente pas de tache sur son plumage. L'étourneau se différencie également du merle noir par son physique moins trapu et plus élancé.

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Vidéo

Distribution

Géographie

L'étourneau sansonnet est originaire d'Europe et d'Asie. Son aire de répartition originelle s'étend ainsi depuis sa bordure Ouest de l'Islande et des îles des Açores jusqu'à sa limite Est située au niveau du lac Baïkal en Russie et de la province du Xinjiang au Nord de la Chine. Cette zone inclut différentes îles atlantiques, les îles Féroé, la Grande-Bretagne et les îles Canaries, puis l'Europe continentale, de la Laponie au Nord à la Catalogne au Sud, mais aussi le pourtour méditerranéen avec l'Afrique du Nord et la Turquie, et plus loin différents pays de l'Asie du Sud-Ouest comme les pays du Golfe, l'Iran, l'Irak, l'Afghanistan et le Pakistan jusqu'au Nord de l'Inde,. Des populations d'étourneaux ont également été signalées en Corse et en Sicile.

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L'étourneau a ensuite été introduit par les colons européens sur les autres continents, notamment en Amérique du Nord, en Nouvelle-Zélande, en Australie et en Afrique du Sud. Son introduction a souvent été opérée dans le but qu'il agisse comme un acteur de la lutte biologique et élimine des invertébrés nuisibles des cultures agricoles, mais l'étourneau a également été introduit pour ses caractéristiques esthétiques et son chant,,. On le retrouve désormais sur le continent nord-américain de la Floride à l'Alaska et du Canada jusqu'au Nord du Mexique, mais aussi dans la péninsule du Yucatán, à Cuba, aux Bahamas, en Jamaïque et à Puerto Rico, sur certaines îles proches de l'Antarctique, aux îles Fidji ainsi qu'en Papouasie-Nouvelle-Guinée,. Il est également retrouvé à Hong Kong et au Japon sans que son origine ne soit connue. L'étourneau est un passereau désormais répandu sur tous les continents.

Certaines populations effectuent une migration annuelle au printemps et en automne. Ainsi, en automne, la migration des populations nord-européennes et est-européennes s'opère depuis ces zones de reproduction en direction du Sud, du Sud-Ouest et de l'Ouest, soit vers l'Europe de l'Ouest et l'Afrique du Nord tandis que d'autres populations sont sédentaires, comme les populations sud et ouest-européennes, les populations originaires de la mer Noire et du Pakistan, ou la majorité des populations nord-américaines. En Afrique du Sud, les étourneaux de la province du Cap sont sédentaires.

La population mondiale de l'espèce est estimée à plus de 310 000 000 individus en 2004, répartie sur 8 870 000 km2. La population européenne est estimée comprise entre 200 000 et 510 000 couples. La population européenne a décru tandis que les populations hivernantes africaines présentent une hausse de leurs effectifs.

Grâce à son comportement facilement adaptable et généraliste, l'étourneau s'accommode d'un grand nombre d'habitats différents, souvent ouverts, où il est susceptible de trouver à la fois un lieu de repos, un site d'alimentation et un site de nidification. Il est donc retrouvé à la fois dans des environnements ruraux et dans des environnements proches de l'Homme, c'est-à-dire dans des zones urbaines et périurbaines. En revanche, l'étourneau est quasiment absent des zones forestières, alpines et désertiques,.

Pour former ses dortoirs, l'étourneau peut ainsi se rassembler soit dans des bois, des taillis ou des roselières à la campagne ou dans des arbres en ville, où il peut plus facilement trouver des sources de chaleur. Afin de s'alimenter, l'étourneau occupe préférentiellement des endroits dégagés avec de la végétation basse comme des champs fauchés, des prés, des parcs, des vergers, ou des pelouses. Pendant la saison de reproduction, il niche dans des cavités préexistantes : trous d'arbre, cavités creusées par d'autres espèces, nichoirs, fissures, toitures, ruines,,…

Les étourneaux sansonnets peuvent concurrencer l'existence d'autres passereaux, en particulier dans les pays où ils ont été introduits, comme en Amérique du Nord. À cause de leurs déjections, ils peuvent provoquer une eutrophisation des cours d'eau et des arbres sur lesquels ils se posent, voire provoquer des chutes de branches, ou encore causer la mort d'arbres, notamment dans les sapinières.

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Étourneau sansonnet carte des habitats
Étourneau sansonnet carte des habitats
Étourneau sansonnet
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Habitudes et mode de vie

L'étourneau marche ou trottine, plutôt que de sautiller. Son vol est énergique et direct, grâce à ses ailes et à sa queue courtes.

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Il peut parcourir jusqu'à 1 500 km lors de ses migrations pour rejoindre des sites d'alimentation et atteindre des vitesses comprises entre 60 et 80 km/h.

Il s'agit d'une espèce d'oiseau hautement sociale. À ce titre, les étourneaux vivent la majorité de l'année dans des groupes sociaux de taille variable qui peuvent rassembler jusqu'à plusieurs millions d'individus à l'état sauvage excepté durant la période de reproduction où ils vivent plutôt en couple. Ils peuvent former différents types de rassemblement : des colonies de reproduction qui rassemblent plusieurs couples avec leurs nids, des rassemblements au niveau de sites communaux d'alimentation comprenant de quelques dizaines à quelques centaines d'individus, et d'autres rassemblements plus larges ou « dortoirs » pour la nuit incluant jusqu'à plusieurs millions d'individus.

Il n'y a pas de hiérarchie au sein des groupes à l'état sauvage ; en revanche, une relation de dominance est retrouvée dans les groupes sociaux maintenus en captivité.

Cette espèce donne un spectacle impressionnant à voir et à entendre, en particulier lorsqu'elle forme des nuées d'individus à l'occasion de certains de ses déplacements ou le soir quand les oiseaux viennent se percher dans des buissons de roseaux ou les arbres. Ces nuées sont également appelées murmures, ou murmuration. Elles attirent fréquemment par là des oiseaux de proie tels que les émerillons ou les éperviers. Originaire des forêts de feuillus, l'étourneau s'est établi au voisinage de l'homme : de grandes bandes (exceptionnellement jusqu'à un million d'individus), peuvent se former dans les centres des villes, où leurs fientes provoquent beaucoup de désagréments.

Le chant de l'étourneau est un pot-pourri à la tonalité aiguë, peu musical, entrecoupé de sifflements, de chants imités et de cliquetis.

L'étourneau chante toute l'année, sauf quand il mue. Le mâle comme la femelle peuvent chanter. Cependant, la femelle ne chante qu'en dehors de la période de reproduction et a un chant plus stéréotypé que le mâle,.

Les vocalisations de l'étourneau sont extrêmement variables et se divisent en deux principales catégories : les sifflements et les gazouillis, aux structures très différentes. Les sifflements sont composés de vocalisations courtes, de forte intensité, et constituent les classes I et II du chant. La classe I des sifflements rassemble les sifflements communs à plusieurs individus voire à l'espèce, tandis que les sifflements de classe II sont caractéristiques d'un individu. Les gazouillis, qui constituent la classe III du chant, sont d'intensité plus faible et sont composés par la succession complexe et extrêmement organisée de plusieurs « motifs » qui peuvent également se répéter. Les gazouillis sont plutôt caractéristiques d'un individu et comportent de nombreuses imitations. Les vocalisations de classe I ne sont produites que par les mâles tandis que les vocalisations des classes II et III sont produits à la fois par les mâles et les femelles.

Le contexte social de l'utilisation de ces vocalisations diffère entre les sifflements et les gazouillis. Ainsi, les sifflements sont plutôt utilisés dans les interactions entre mâles tandis que les gazouillis sont plutôt utilisés dans les interactions mâle-femelle. Le chant des mâles est très variable, mais l'influence de ses variations sur le choix du partenaire sexuel par la femelle est encore mal connu.

Les étourneaux font partie de la catégorie des open-ended learners, c'est-à-dire des espèces d'oiseaux qui peuvent apprendre de nouvelles vocalisations tout au long de leur vie.

Le sifflement apparaît brutalement vers le neuvième mois de vie de l'étourneau. Le gazouillis, lui, se met en place progressivement, et se développe à partir d'une forme très variable de chant (subsong) qui va progressivement acquérir sa structure définitive et stable et sa forme adulte.

L'influence sociale, et notamment d'adultes, est primordiale pour le développement du chant chez l'individu,,. Ainsi, des oiseaux élevés en captivité sans modèle adulte développent des chants atypiques par rapport à des individus sauvages. L'expression de certaines vocalisations dépend également du contexte social : les individus élevés en captivité ne produisent pas ou peu de sifflements de classe I par rapport à des individus sauvages. Lors de leur développement puis de leur vie adulte, les mâles copient majoritairement les vocalisations d'autres individus mâles et les femelles les vocalisations d'autres femelles, créant ainsi des lignées intrasexuelles d'apprentissage du chant,.

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Comportement saisonnier
Appel d'oiseau

Régime et nutrition

Il s'agit d'une espèce omnivore, principalement insectivore et frugivore. À l'état sauvage, l'étourneau adulte s'alimente principalement de petits invertébrés qu'il trouve dans le sol en creusant des trous à l'aide de son bec pointu : cousin, lépidoptères, coléoptères, mais aussi escargots, vers de terre ou araignées. Parmi les fruits qu'il absorbe, se trouvent par exemple baies, cerises et raisin… Des graines et des céréales peuvent également être consommées. Cependant, les proportions de ces différents aliments varient suivant les saisons et l'habitat.

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Les juvéniles s'alimentent de parties tendres d'invertébrés avant de pouvoir les manger entièrement. Les parents peuvent réaliser de 100 à 300 visites par jour pour nourrir les oisillons.

L'étourneau forme des rassemblements d'individus sur ses sites d'alimentation, qui se trouvent principalement en milieu ouvert et dégagé (pelouses, champs…).

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Régime Omnivore

Habitudes d’accouplement

COMPORTEMENT D’ACCOUPLEMENT

L'étourneau peut être monogame comme polygame. Les femelles sont sexuellement matures à un an tandis que les mâles le sont vers deux ans.

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La saison de reproduction varie selon la zone géographique. Dans l'hémisphère Nord, elle s'étend de mars à juillet, en Nouvelle-Zélande de septembre à novembre et en Afrique du Sud, de septembre à décembre,. Une à deux couvées peuvent avoir lieu au cours de la même saison et tous les individus d'une même couvée n'ont pas nécessairement des origines génétiques identiques, révélant un parasitisme de couvée intraspécifique entre couples reproducteurs et une possible polygamie durant la saison.

Au sein des populations migratrices, le mâle arrive généralement en premier sur le site de reproduction. L'étourneau étant une espèce cavernicole, le mâle construit donc le nid dans une cavité naturelle (troncs, falaises, fissures...) ou d'origine humaine (nichoirs, murs...), généralement située à au moins trois mètres de haut. Le choix du partenaire sexuel est mal connu chez l'étourneau.

Les œufs de l'étourneau sansonnet sont bleu pâle ou clairs et tachetés. La femelle pond entre 2 et 9 œufs, et l'éclosion a lieu 10 à 16 jours après la ponte. Les deux parents prodiguent des soins aux jeunes, nidicoles, en les nourrissant de leur éclosion à leur envol, en moyenne pendant 15 à 26 jours. À ce stade, les jeunes demeurent encore dépendants de leurs parents pendant plusieurs jours pour s'alimenter.

L'espérance de vie maximum observée d'un étourneau sauvage est de quinze ans. Il est possible qu'un étourneau maintenu en captivité puisse atteindre une espérance de vie légèrement plus longue.

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Population

Effectif de la population

À l'échelle internationale, l'étourneau sansonnet est considéré par l'Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN) comme une espèce de préoccupation mineure d'un point de vue de la conservation, en raison de son aire de répartition étendue et de la taille importante de sa population globale, même si elle tend à diminuer. L'étourneau est également considéré par la Global Invasive Species Database comme faisant partie des espèces invasives.

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Dans les villes où l'étourneau est présent, abonde et peut devenir une nuisance, on promeut la réintroduction ou la protection de certains prédateurs (rapaces diurnes, fouine) et des destructeurs naturels de ses couvées et nichées (corvidés, écureuil...). À Paris et à Bruxelles, notamment, faucon crécerelle et faucon pèlerin sont ainsi devenus des nidificateurs assidus limitant les populations d'étourneaux, mais aussi de pigeons domestiques, proies favorites de ce second rapace.

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Domestication

Seul un individu de variété brune, issu d'élevage, est considéré comme étant un animal domestique en droit français. Les autres formes de cet oiseau relèvent donc de la législation concernant les animaux sauvages.

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L'étourneau est un oiseau spontanément bruyant, et bon imitateur, comme beaucoup d'espèces dans sa famille. En captivité, il apprend vite à imiter toutes sortes de sons et de paroles, à tel point qu'il a été surnommé le « mainate du pauvre ».

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Coloring Pages

Références

1. Étourneau sansonnet article sur Wikipédia - https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89tourneau_sansonnet
2. Étourneau sansonnet sur le site de la Liste Rouge de l'UICN - https://www.iucnredlist.org/species/22710886/137493608
3. Xeno-canto le chant des oiseaux - https://xeno-canto.org/707488

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